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Hyères: après l'annonce de licenciements économiques, les salariés de la clinique Sainte-Marguerite craignent pour leur avenir

Un cinquantaine de salariés de la  clinique Sainte-Marguerite de Hyères ont manifesté lundi 15 juillet.

Un cinquantaine de salariés de la clinique Sainte-Marguerite de Hyères ont manifesté lundi 15 juillet. - BFM Toulon Var

Près de 240 personnes ont été placées en chômage partiel depuis l'incendie de l'établissement en mai dernier. Le directeur a annoncé la réouverture de la clinique en novembre, accompagnée d'un licenciement économique.

Les soignants de la clinique Sainte-Marguerite de Hyères (Var) sont en colère. Placés en chômage partiel depuis l'incendie de l'établissement le 25 mai dernier, les 240 salariés sont toujours dans l'inconnue quant à leur avenir. Ce lundi 15 juillet au matin, une cinquantaine d'entre eux se sont réunis pour demander des réponses à leur direction.

Cela fait près de deux mois que les membres du personnel sont contraints de ne toucher que 60% de leur salaire. Mais c'est aussi l'interdiction de travailler en intérim ou pour les cliniques et hôpitaux concurrents qui fait monter la colère.

"On refuse qu'on travaille dans l'intérim donc les gens n'arrivent pas à trouver obligatoirement du travail. Les gens sont très angoissés, déprimés", regrette Christine Domas, déléguée syndicale FO au groupe Sainte-Marguerite, au micro de BFM Toulon Var.

Une autre d'ajouter: "Les médecins sont venus aussi et certains ont pleuré. Des salariés également, alarme Linda Blanch, secrétaire adjointe au CSE. On demande qu'ils rouvrent dans les meilleurs délais pour éviter que tous nos collègues soient licenciés à la fin du chômage partiel".

Vers une réouverture... au ralenti ?

À l'issue du CSE, le directeur de la clinique a annoncé la réouverture partielle de l'établissement, prévue le 4 novembre. Mais elle pourrait tourner au ralenti et tous les salariés ne seraient pas repris. Un licenciement économique devrait être mis en place pour une partie d'entre eux

De leur côté, les employés dénoncent des échanges compliqués voire impossibles avec la direction.

"On s'est vu 7 fois au mois de juin, mais le dialogue est difficile. Les positions sont campées, les "non" sont catégoriques, sans explications, regrette Christophe Jean, infirmier au service de chirurgie. C'est un peu difficile parce qu'on n'a pas de réelles avancées dans les réponses qu'on nous donne. Elles sont souvent fuyantes".

Ils demandent toujours l'autorisation de travailler en intérim et attendent un retour de leur direction. En ce qui concerne le chômage partiel des membres de la clinique, il se terminera le 24 novembre prochain.

Naël Makhzoum avec Gabriel Baldi