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Des tubes de sable immergés dans le golfe de Saint-Tropez pour lutter contre l'érosion des plages

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Pour limiter les dégâts provoqués par la houle sur le littoral, le golfe de Saint-Tropez a engagé 10 millions d'euros dans un chantier pour installer de grands tubes de tissus au fond de la mer.

À Sainte-Maxime dans le Var, la plage a reculé de près de huit mètres en quelques années. La faute à l'érosion causée par le vent. Pour résoudre ce problème, la communauté de communes du golfe de Saint-Tropez a engagé 10 millions d'euros dans un chantier ambitieux depuis mi-octobre.

L'idée consiste à immerger de grands tubes de tissus au fond de l'eau. "Mis bout à bout, en quinconce et sur deux niveaux", ces ouvrages doivent servir à "atténuer la force de la houle au large", vulgarise Philippe Mercery, responsable de la gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations pour la collectivité.

Autrement dit, casser les vagues loin de la plage pour empêcher l'aspiration du sable pendant les tempêtes.

L'installation de ces géotubes commence par le nivelage du fond marin, où il est prévu de les déposer. Pour cela, le sable d'une autre plage plus fournie est amené au bord, puis pompé jusqu'à la zone visée.

L'équivalent de sept piscines de sable déplacés

"On vient mettre une pompe dans le sable avec un peu d'eau. On envoie ensuite le mélange dans la conduite pour réensabler la zone. Après on va poser ce qu'on appelle des tapis anti-affouillement, puis nos récifs artificiels", détaille Romain Salva, le chef du chantier, au micro de BFMTV.

Ces derniers seront ensuite remplis suivant une technique bien précise. "D'abord, on les gonfle en eau puis on rajoute petit à petit du sable en les remplissant complètement. L'eau ressort alors à travers le tissu et le sable reste dedans", explique Philippe Mercery.

L'installation des géotubes devrait prendre fin en mars 2025. Les ouvriers auront besoin d'ici là de 17.000 m3 de sable pour les remplir, soit l'équivalent de sept piscines olympiques.

Chaque mois, des techniciens plongent pour vérifier le bon fonctionnement des ouvrages déjà en place. Sur la plage du Rayol, au Rayol-Canadel, l'un des tubes avait été endommagé en début d'année 2024, sûrement à cause du passage d'un bateau. Son remplacement avait coûté 190.000 euros hors taxe selon Var-Matin.

Benoît Ruiz, Arthur Baudin et Gabriel Joly