Ce que l'on sait des suspicions de piqûres lors du concert de "La Chanson de l'année" à Toulon

Les témoignages de victimes de piqûres sauvages lors de soirée en boîte de nuit, festivals ou pendant des concerts se multiplient ces dernières semaines. À Toulon, une vingtaine de personnes se sont manifestées après le concert de "La Chanson de l'année" vendredi soir.
BFMTV.com fait le point sur ce qu'il faut savoir après la mise en examen d'un individu ce dimanche après-midi.
· Une vingtaine de signalements
Vendredi soir, plus de 15.000 personnes se sont réunies sur les plages du Mourillon à Toulon pour assister à l'enregistrement de "La Chanson de l'année", une émission de TF1.
Après cet événement, une vingtaine de personnes se sont manifestées soit auprès de l'hôpital de Toulon soit des services de police, a annoncé le procureur de la République de Toulon Samuel Finielz ce dimanche. Toutes affirment avoir été touchées par des piqûres lors de l'événement.
"Je commençais à avoir chaud, je voyais les gens qui commençaient à être jaunes. Je lui ai dit (à son amie, ndlr) 'je vais faire un malaise' et trente secondes après je me suis évanouie. Je ne sentais plus rien et au bout d'un moment, je n'arrivais plus à bouger ni rien", a témoigné Léa au micro de BFMTV.
Prise en charge par les secours, la jeune femme n'a pas été hospitalisée, contrairement à un agent de sûreté.
Huit personnes ont depuis été vues par les médecins légistes pour des analyses. Des prélèvements sanguins et urinaires ont été réalisés afin de déterminer la présence ou non de substance nuisible dans ces seringues. Des prélèvements capillaires vont aussi devoir être réalisés d'ici quatre à six semaines.
· Deux interpellations
Deux individus ont été interpellés dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé le procureur de Toulon à BFM Toulon Var samedi. L'un d'entre eux a été remis en liberté car aucune charge n'a été retenu contre lui.
L'autre individu a été mis en cause par trois victimes dont l'agent de sûreté qui a fait un malaise. Il a été "identifié par deux victimes sur les trois dans cette procédure comme étant porteur d'une seringue, l'une de ces victimes disant même avoir été piqué", a précisé Samuel Finielz.
Les deux jeunes femmes expliquent avoir été victimes de violences de la part du jeune homme après avoir voulu l'empêcher de les piquer.
· Une mise en examen
Un jeune Toulonnais a donc été mis en examen dimanche après-midi pour "violences aggravées par arme et par préméditation" et a été placé en détention provisoire.
Âgé de 20 ans, l'individu conteste fermement les faits qui lui sont reprochés, soit les piqûres mais également les altercations violentes avec les deux victimes.
Le procureur a rappelé que ces faits "sévèrement réprimandés par la loi" font encourir jusqu'à cinq ans d'emprisonnement.