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Ce que l'on sait de la disparition en mer du marin Léo Soulas au large de Toulon

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Après de longues recherches au large de Toulon, la disparition définitive du marin Léo Soulas a été déclarée ce vendredi 25 avril par le ministre des Armées. Ce drame s'est produit alors que le groupement aéronaval s'apprêtait à clôre une mission de cinq mois notamment dans la zone Indo-Pacifique.

Léo Soulas, un marin d'une des unités du groupe aéronaval de la base de Toulon était porté disparu depuis la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril. Ce vendredi matin, plus de 24 heures après le signalement, le ministre des Armées a indiqué que "l'espoir de secourir le second maître Léo Soulas [était] désormais nul".

• Une chute en mer depuis la frégate Forbin à 280 km des côtes de Toulon

Au moment de sa disparition, le second maître Léo Soulas, membre d'équipage du Charles-de-Gaulle était détaché sur la frégate de défense Forbin escortant le porte-avions.

Le marin du groupe aéronaval (GAN) a été porté manquant dans la nuit du mercredi 23 au jeudi 24 avril. Le GAN naviguait alors à environ 280 kilomètres au sud des côtes toulonnaises, en direction de son port d’attache.

• D'importants moyens de recherche

Le GAN a immédiatement rebroussé chemin pour conduire des recherches en mer. Un avion de surveillance maritime de la base de Lann-Bihoué (Morbihan) a notamment été mobilisé pour tenter de le retrouver.

Les recherches ont été levées lorsque la nuit est tombée, jeudi 24 avril. Le vent soufflait autour de Toulon ces jours-ci avec des rafales atteignant 65 km/h.

Selon le chef d’état-major de la Marine nationale ce vendredi 25 avril, l’amiral Nicolas Vaujour, "les recherches, menées par plusieurs bâtiments et aéronefs, sont malheureusement restées vaines".

• L'annonce de la disparition

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé l'arrêt des recherches "plus de 24 heures" après la disparition en mer du marin au large de Toulon, ce vendredi 25 avril peu avant 10 heures.

"L'espoir de secourir le second maître Léo Soulas est désormais nul", a-t-il indiqué.

• Un marin de la mission Clémenceau 25 de retour après cinq mois en mer

Ce marin était engagé depuis cinq mois dans le cadre de la mission Clémenceau 25. Le groupe aéronaval français (GAN) a été déployé le 28 novembre. Le porte-avions Charles de Gaulle, un sous-marin d'attaque, des bâtiments de lutte anti-sous-marine, de défense aérienne et un bâtiment ravitailleur ont participé à des opérations en mer Rouge ainsi que dans les océans Indien et Pacifique.

Les marins français ont réalisé des missions de renforcement de la sécurité maritime mais aussi des exercices en partenariat avec des marines alliées.

Les premières unités du groupe aéronaval étaient attendues jeudi matin à Toulon, avant l'arrivée du porte-avions vendredi. Les familles se dirigeaient vers les quais en rade de Toulon pour accueillir les marins.

• Un événement "très exceptionnel"

Si aucune piste n'est privilégiée pour le moment, Yannick Chenevard, député Ensemble de la 1ere circonscription du Var, ancien marin, rappelle la dangerosité de la mer au micro de BFM Toulon Var.

"Dans la marine de combat française, c'est évidemment très exceptionnel, la mer est terrible, c'est une mangeuse et les marins-pêcheurs, les marins de commerce vous le diront. Tous ceux qui vont en mer savent que surtout lorsqu'elle est déchaînée, elle est terrible", souligne-t-il.

• Des hommages politiques

Après l'annonce de la disparition définitive du marin, de nombreux hommages ont été adressés ainsi que des messages de condoléances pour sa famille. La compagne de Léo Soulas était elle-même engagée à bord du navire amiral de cette flotte.

Josée Massi, maire DVD de Toulon, a déploré dans des publications sur ses réseaux sociaux "un drame [qui] touche tout particulièrement notre Ville de Toulon, très attachée à sa Marine nationale, port d'attache de la frégate de défense aérienne Forbin".

"Toulon pleure aujourd’hui l’un de ses marins. Je pense à sa compagne, elle aussi engagée, à bord du Charles de Gaulle, à sa famille, à ses proches et évidemment à ses frères d’armes", a réagi l'ancien maire de Toulon, Hubert Falco.

"Il a porté l’étendard tricolore au bout du monde. Fierté de la France et joie pour Toulon de retrouver les siens", a retenu la députée RN du Var, Laure Lavalette.

Le chef d'état-major de la Marine a lui aussi exprimé sa solidarité avec les proches de la victime.

Florent Bascoul