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L'influenceur AD Laurent va être auditionné devant la commission Tiktok à l'Assemblée nationale

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La commission Tiktok à l'Assemblée nationale va auditionner l'influenceur controversé AD Laurent le 10 juin prochain. La commission devrait notamment le confronter sur ses pratiques et ses contenus, jugés problématiques.

Les ennuis s'accumulent pour AD Laurent. Selon une information du Parisien, confirmée par Tech&Co, la commission d'enquête parlementaire sur les effets psychologiques de Tiktok sur les jeunes va auditionner l'influenceur controversé.

La semaine dernière, il avait déjà vu son compte Tiktok être supprimé par la plateforme, après l'alerte d'Aurore Bergé, ministre déléguée à l’Égalité femmes-hommes.

Le vidéaste a été convoqué le 10 juin prochain en raison de son caractère incontournable auprès des jeunes. La commission devrait notamment le confronter sur ses pratiques et ses contenus, jugés problématiques.

Désormais acteur pornographique et créateur de contenus sur Tiktok, AD Laurent s'est fait connaître en participant à des téléréalités. Ses contenus sont souvent considérés par les internautes comme masculinistes et misogynes. Dans de nombreuses vidéos et certains lives, il rabaisse les femmes et n'hésite pas à faire des commentaires sur leur physique. En février dernier, une de ses animations en boite de nuit, où l'on peut voir des stripteaseuses mimer des fellations, a été particulièrement critiquée par les internautes.

AD Laurent se défend

Autant de contenus jugés "extrêmement préoccupants" par Aurore Bergé, qui a écrit au patron français de Tiktok le 14 mai dernier. Dans ce courrier, dont Tech&Co a pu se procurer des extraits, elle évoque "des lives répétés avec des jeunes femmes dont il est difficile de déterminer l’âge" avec des "allusions sexuelles constantes" et demandait la suppression de son compte.

Moins de 24 heures après, Tiktok a supprimé le profil de l'influenceur pour violation des règles communautaires de l'application de vidéos courtes, et plus spécifiquement de la catégorie interdisant les services ou activités à caractère sexuel.

De son côté, AD Laurent estime que son compte Tiktok a été "injustement banni", et réfute les accusations formulées par la ministre Aurore Bergé à son encontre. "Je ne suis ni masculiniste, ni misogyne, ni sexiste. Je n'ai jamais eu affaire à la justice. Mes propos n'ont jamais eu pour objet de blesser ou de minimiser tant la place que la dignité des femmes", précise-t-il dans un communiqué. Depuis mars 2024, le vidéaste est par ailleurs visé par une plainte pour viols aggravés.

Pour le moment, le vidéaste n'a pas réagi à la décision de la commission Tiktok.

La commission d'enquête Tiktok devrait interroger d'autres influenceurs et créateurs de contenus sur la plateforme. Pour le moment, la liste des créateurs de contenus auditionnés n'est pas arrêtée.

Salomé Ferraris