TikTok renforce la sécurité pour les personnes transgenres ou souffrant de troubles de l'alimentation

Les nouvelles règles visent à améliorer la protection des personnes transgenres, ou encore celles souffrant de troubles du comportement alimentaire. Les challenges dangereux sont aussi dans le viseur.

Devenu, en quelques mois, un endroit privilégié des jeunes pour s'exprimer, notamment sur leurs problèmes de santé physique ou mentale, le réseau social TikTok cherche désormais à entretenir une politique stricte sur ses contenus.

L'application chinoise de Bytedance a, le 8 février, mis à jour ses conditions d'utilisation pour "renforcer la sécurité et le bien-être de [nos] utilisateurs".

Troubles du comportement alimentaire

L'entreprise a du réagir face à de nombreuses vagues de cyberharcèlement, ou encore de promotion de pratiques dangereuses pour la santé. Parmi ces dernières, on retrouve notamment tout ce qui traite des troubles du comportement alimentaire.

Bien que le thème soit déjà surveillé par le réseau social, cette nouvelle politique précise plusieurs cas de figure. A l'instar du jeûne intermittent, ou encore de la pratique excessive d'exercice physique, deux phénomènes qui peuvent avoir des effets néfastes pour la santé.

"Ces changements sont effectués en consultation avec des experts, chercheurs et médecins, car il nous est apparu que certaines personnes souffrent d'un comportement alimentaire dangereux sans pour autant avoir reçu un diagnostic", déclare TikTok.

En décembre dernier, le Wall Street Journal avait pointé du doigt la grande quantité de contenus incitant à adopter des comportements alimentaires dangereux, sur un réseau social qui touche des populations souvent très jeunes.

Protéger les personnes transgenres

Parmi les autres contenus bannis spécifiquement par TikTok, on retrouve également "les idéologies haineuses, la misogynie ou la promotion des thérapies de conversion". Deux sujets, relatifs aux personnes transgenres, font également l'objet d'un bannissement.

Il s'agit de l'utilisation du "deadname", c'est à dire le fait de révéler d'une personne le prénom qui lui a été assigné à la naissance, et qu'elle aura choisi de modifier après une procédure de transition. On trouve également le mégenrage, c'est-à-dire le fait de désigner une personne par un genre auquel elle ne s'identifie pas. Lorsqu'il est pratiqué volontairement, le mégenrage est à caractère transphobe.

"Bien que ces thématiques soient depuis longtemps interdites sur TikTok, nos utilisateurs et certaines associations nous ont fait comprendre qu'il était important d'expliciter cela dans nos conditions d'utilisation", est-il précisé dans le communiqué.

Enfin, le réseau social indique consolider sa modération en ce qui concerne le suicide, l'automutilation, ou encore les challenges à caractère dangereux, voire mortels.

TikTok est désormais l'application la plus téléchargée du monde, avec au moins trois milliards de téléchargements enregistrés en juillet dernier. Elle a également rejoint le club du milliard d'utilisateurs actifs, aux côtés de Facebook, WhatsApp, Messenger et Instagram, toutes appartenant au groupe Meta.

Victoria Beurnez