Tech&Co
Tech

TikTok publie un rapport sur l'impact des challenges dangereux sur sa plateforme

TikTok.

TikTok. - Drew Angerer - Getty Images North America - AFP

Selon un rapport publié par l'application, la santé mentale de près de 20% des adolescents est affectée lorsqu'ils sont exposés à des contenus ayant rapport à la mort ou à l'automutilation. Elle propose deux mesures pour tenter d'y remédier.

Les tendances évoluent très rapidement sur TikTok. Si la majorité d’entre elles sont inoffensives, certains challenges dangereux ont coûté sa réputation au réseau social, et font l’objet de polémiques régulières.

TikTok, qui a souvent gardé le silence sur sa responsabilité dans ce type de pratique, vient de publier un long rapport sur leurs effets, et les solutions potentielles. L’application explique travailler depuis plusieurs mois à ce sujet. Elle a notamment fait appel à des professionnels tels que des psychiatres pour enfants, des spécialistes de la sécurité des adolescents, comme l’agence indépendante Praedisio Safeguarding, spécialisée dans le bien-être, la santé et la sécurité.

Elle a également interrogé plus de 10.000 adolescents, parents et professeurs issus de neuf pays, dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, mais aussi le Vietnam ou encore l’Argentine. L’objectif étant de comprendre le rapport de ces différents individus à ces challenges, et aux risques potentiels qui leur sont liés.

Des challenges risqués pour 32% des adolescents

Au terme de ces recherches, qui ont duré plusieurs mois, l’application affirme que 48% des adolescents interrogés considèrent que les challenges auxquels ils ont récemment été exposés sont "amusants" et "légers". 32% d’entre eux considèrent qu’il y a "des risques" mais se sentent tout de même en sécurité.

17% pensent que ces challenges sont risqués et dangereux, dont 3% ayant opté pour "très dangereux". Enfin, toujours selon TikTok, seuls 0.3% des adolescents interrogés affirment avoir pris part à des challenges dits "très dangereux".

Un impact sur la santé mentale

Mais l’application s’est également interessée à l’impact de certains contenus sur la santé mentale de ses utilisateurs. Certains challenges, à l’image du Momo challenge, qui avait poussé au moins un adolescent au suicide, ou encore du Blue Whale challenge, sont directement liés à la mort, à l’automutilation et au suicide. Et, pour 31% des jeunes ayant été confrontés à des contenus similaires ont eu "un impact négatif", et 63% d’entre eux affirment que cet impact s’est fait sur leur santé mentale.

Près de la moitié des adolescents sondés souhaitent avoir recours à de "meilleures et plus accessibles informations sur les risques encourus" et également être mieux informés sur la définition "d’aller trop loin", précise le rapport.

Pour pallier ces problèmes, TikTok a annoncé dans ce même rapport une mise à jour de son "Centre de sécurité". Une section entièrement dédiée aux challenges y sera ouverte. De plus, les avertissements, qui apparaissent lorsque un utilisateur fait par exemple des recherches sur le suicide ou l’automutilation, vont être adaptés en un plus grand nombre de langues pour permettre une meilleure accessibilité.

Victoria Beurnez