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DIRECT. Sommet de l'IA 2025: 58 pays, dont la Chine, s'accordent pour une IA "ouverte", "inclusive" et "éthique"

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Le sommet sur l'IA se poursuit à Paris, avec une session plénière qui réunira chefs d'États, scientifiques et patrons d'entreprise au Grand Palais et un "Business Day" qui rassemblera des milliers de l'écosystème tech français à Station F.

"On est dans la course pleins feux et on ira jusqu’au bout" assure Emmanuel Macron

Après le Grand palais, Emmanuel Macron est au campus de startup Station F où se retrouvent les principaux acteurs français de l'intelligence artificielle.

"On est dans la course pleins feux et on ira jusqu’au bout" a lancé le président de la République après avoir rappelé les 109 milliards d'euros annoncés pour le secteur.

"On a tout pour réussir sur l’IA, on a les talents" a-t-il rappelé. "On a une des nations qui forment le plus de talents (...) on a un formidable écosystème entrepreneurial (...) on a des territoires organisés pour faire des data centrés et de l’électricité disponible".

Londres n'a pas signé la déclaration pour des raisons d'"intérêt national"

Le gouvernement britannique a mis en avant mardi "l'intérêt national" pour expliquer son refus de signer la déclaration finale du sommet sur l'intelligence artificielle à Paris.

"Nous n'adhérons qu'à des initiatives qui sont dans l'intérêt national du Royaume-Uni", a déclaré un porte-parole du Premier ministre Keir Starmer.

Le gouvernement a "travaillé avec les Français tout au long du processus" et ceux-ci "restent un de nos plus proches partenaires dans tous les domaines de l'IA", a-t-il ajouté. 

"Nous n'avons pas pu nous mettre d'accord sur toutes les parties de la déclaration mais nous allons continuer à travailler avec la France sur d'autres initiatives", a poursuivi ce porte-parole.

Bouygues Telecom signe avec Perplexity, Orange avec Mistral

Après Free Mobile qui a offert un accès à Le Chat Pro, l'IA de Mistral, à tous ses abonnés, deux autres opérateurs français se placent sur l secteur de l'intelligence artificielle.

Bouygues Telecom vient ainsi d'annoncer un partenariat "exclusif" avec Perplexity pour proposer à "tous ses clients", un accès gratuit au moteur de recherche Perplexity Pro.

Une économie annoncée de "220 euros", puisqu'il s'agit d'un abonnement offert pendant un an.

Dans sa version Pro, Perplexity offre davantage de fonctionnalités, dont l'analyse financière, des discussions à l'oral, des analyses de fichiers et de la génération d'images.

Chez Orange, on s'intéresse plutôt aux abonnés professionnels. L'opérateur historique annonce de son côté avoir signé avec Mistral pour proposer un "partenariat stratégique" pour "accélérer le développement de l'IA en Europe."

Cela passera par l'arrivée des solutions d'IA générative de Mistral au sein des abonnements Mobiles Pro "dans une tarrification simple intégrer dans la facture Orange", écrit le groupe. Il n'est ici pas question d'offrir quoi que ce soit, mais plutôt d'en simplifier l'accès.

58 pays signent un accord pour une IA "ouverte" et "inclusive", sans les Etats-Unis mais avec la Chine

A l'issue du Sommet pour l'intelligence artificielle qui s'est déroulé à Paris, une soixantaine de pays ont signé un accord visant à coordonner une IA "ouverte", "inclusive" et "éthique", dont la Chine, qui a pourtant livré Deepseek, accusé de censurer certains éléments géopolitiques.

Parmi les grands absents de ce texte: les Etats-Unis et le Royaume-Uni.

Ca n'est toutefois guère étonnant: J.D. Vance, le vice-président américain, avait quitté le Grand Palais après son discours, n'écoutant pas celui d'Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, plaidant pour moins de régulations afin de "ne pas tuer les entreprises".

Il avait en outre prévenu ses homologues de ne pas se compromettre avec des régimes autoritaires, rejetant toute modération excessive, comparant la régulation à de la "censure".

"S'associer avec [les régimes autoritaires] revient à enchaîner sa nation à un maître autoritaire qui cherche à s'infiltrer, à s'implanter et à s'emparer de votre infrastructure d'information", a-t-il souligné.

Des mots durs visant spécifiquement la Chine, pays avec lequel il est en conflit commercial à grand renfort de taxes sur les importations.

L'Inde accueillera le prochain Sommet pour l'IA

Dans la série de discours de conclusion du Sommet pour l'IA qui s'est déroulé à Paris, Narendra Modi, Premier ministre indien, a annoncé que la prochaine édition de l'événement aurait lieu en Inde.

"Pour prolonger l'élan de cet excellent sommet, l'Inde sera ravie d'en accueillir la prochaine édition," a-t-il lancé devant un parterre de chefs d'Etats et de personnalités de la tech.

Le pays d'Asie du Sud cherche depuis longtemps à devenir un incontournable dans les milieux de nouvelles technologies, et entend faire de l'IA l'un de ses principaux arguments pour conclure des investissements. L'Inde est aujourd'hui un des principaux pays de fabrication des appareils comme les smartphones et les tablettes.

Le Sommet de Paris a ainsi été co-présidé par l'Inde, avec qui la France souhaite nouer une relation particulière en prenant en compte "la montée en puissance" du pays de plus d'un milliard d'habitants.

Plus de 200 startups sont ainsi actives en Inde dans le secteur de l'IA avec en ligne de mire "une politique d'autonomie stratégique".

Eric Lombard plaide pour "une simplification" pour mener à bien des projets IA

Sur BFM Business, Eric Lombard, le ministre de l'Économie, a appelé, comme Emmanuel Macron, a utiliser les grands principes du "plan Notre-dame" avec des échéanciers et de la coordination pour que l'intelligence artificielle se développe en France.

"On va mettre en place les sujets d'énergie, de simplification, pour que les entreprises puissent se développer et partager de la richesse dans un monde très concurrentiel," a-t-il lancé.

Il a également rappelé que la France avait "une place de choix", citant "les stars du Sommet de l'IA": "Nous avons besoin de cette ambiance très positive que nous proposent les entreprises spécialisées dans l'IA," a ajouté Eric Lombard.

Il a également insisté sur la nécessité de disposer d'un environnement économique "stable et compétitif" visant à accompagner le développement des entreprises.

L'IA pourrait contribuer au maintien du cap budgétaire, selon le ministre de l'Économie

Présent à Station F pour le "Business Day", Éric Lombard a estimé que l'intelligence artificielle pourrait contribuer au maintien du cap budgétaire. "Les gens me demandent souvent si nous pourrons respecter nos objectifs budgétaires", a déclaré le ministre de l'Économie.

© JULIEN DE ROSA / AFP

"Je suis sûr que l'IA sera l'un des facteurs qui nous aideront à atteindre notre objectif", a-t-il assuré.

Pour Éric Lombard, "l'économie française est bien à bord du train de l'IA, en est une des locomotives en Europe et continuera sur ce chemin prometteur".

L'Europe veut mobiliser 200 milliards d'euros

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a profité de son passage au Sommet de l'I.A à Paris pour annoncer les intentions de l'Europe dans ce domaine.

Elle a ainsi révélé son souhait de mobiliser 200 milliards d'euros pour des investissements dans l'intelligence artificielle.

"La course à l'IA ne fait que débuter," a-t-elle précisé.

Il n'est pas certain que ce chiffre inclut les 109 milliards d'euros d'investissements annoncés par Emmanuel Macron le 9 février dernier, et qui ne concernent que la France.

L'objectif de l'Europe est de mieux s'armer face aux Etats-Unis, qui a annoncé son projet Stargate et ses 500 milliards de dollars, mais aussi la Chine, qui a lancé Deepseek, une IA générative performante, mais faisant l'objet de la censure étatique.

Elle a également souhaité "une IA sûre": "Il s'agit de fournir une seule liste de règles pour nous assurer que nous n'aurons pas 27 réglementations différentes, mais une seule réglementation unique pour tous nos citoyens," annonce Ursula von der Leyen.

Sam Altman l'assure: OpenAI "n'est pas à vendre"

Présent au Grand Palais à l'occasion du sommet sur l'IA, Sam Altman, le patron d'OpenAI, a affirmé que sa start-up n'était "pas à vendre". Des propos tenus quelques heures après que le Wall Street Journal a révélé qu'Elon Musk cherchait à racheter le créateur de ChatGPT pour près de 100 milliards de dollars.

© BFMTV

Sam Altman avait déjà décliné cette offre lundi soir. "Non merci mais nous achèterons Twitter pour 9,74 milliards de dollars si vous le souhaitez", a-t-il écrit sur X, soit 10% de l'offre faite par le consortium d'Elon Musk. Ce dernier lui avait alors répondu en l'insultant d'"escroc".

Pour Siemens, l'Europe ne doit pas rater "cette nouvelle révolution qu'est l'intelligence artificielle"

À l'occasion du sommet sur l'IA, plus de 60 entreprises se sont réunies pour former l'"EU AI Champions Initiative", une coalition visant à faire de l'UE un "leader mondial" de l'IA. Parmi ces entreprises figure Siemens, qui estime que l'Europe est "dans une période clé" avec cette technologie.

"Nous devons nous assurer qu'on ne rate pas cette nouvelle révolution qu'est l'intelligence artificielle", a déclaré Doris Birkhofer, présidente de Siemens France, sur BFM Business.

"Plusieurs choses" sont nécessaires pour y parvenir, à commencer par les infrastructures. "Le président de la République l'a dit hier: 'plug, baby plug', il faut brancher, raccorder tous ces data centers qui sont nécessaires pour pouvoir faire de l'IA", a-t-elle affirmé.

Il faut aussi des talents, a indiqué Doris Birkhofer, avant de mentionner le problème de la régulation, qui peut empêcher l'innovation si elle est trop contraignante. Le but de l'"EU AI Champions Initiative" est d'ailleurs de simplifier "drastiquement" le cadre réglementaire européen.

Un "Business Day" pour mettre en avant le rôle transformatif de l'IA pour les entreprises

En parallèle de la session plénière au Grand Palais, un "Business Day" se tiendra toute la journée à Station F. Il réunira 3.000 acteurs économiques français et internationaux afin de "mettre en avant le rôle transformatif de l'intelligence artificielle pour le développement des entreprises".

© Joël Saget - AFP

Ouverte par le ministre de l'Économie, Eric Lombard, cette journée sera l'occasion d'avoir en un même lieu des initiatives portées par quatre acteurs majeurs de l'écosystème tech français, à savoir Station F, France Digitale, Bpifrance et Numeum.

Bienvenue sur ce live !

Le sommet sur l'IA continue ce mardi 11 février. De nombreuses personnalités sont attendues au Grand Palais, dont Sam Altman, le PDG d'OpenAI, mais aussi des chefs d'État et des scientifiques.

Suivez toutes les annonces dans ce live de Tech&Co !

Kesso Diallo