Google introduit enfin le futur de la recherche en Europe avec son mode IA, mais pas en France

Le géant américain a annoncé que son mode de recherche dopé à l’IA, grâce à Gemini 2.5, était désormais disponible dans plus de 200 pays, Europe comprise. Mais, nouveau contre-temps, la France échappe toujours et encore à cette nouvelle fonction.

Après quelques atermoiements, Google Search s’enrichit enfin de son mode IA en Europe, ajoutant le support de 36 nouvelles langues dans une cinquantaine d’États et territoires à travers le monde. Il porte à plus de 200 le nombre de pays pouvant accéder à la fonction de recherche intelligente.

Google affirme ainsi que son mode IA (et AI Overview) sera déployé progressivement en Europe à partir de ce 8 octobre 2025 et sera accessible via son site web et son application Android et iOS.

Bonne nouvelle, donc? Non, mauvaise nouvelle, la France rate en effet encore le coche et devra s’en passer pour quelques semaines, voire quelques longs mois, nous a-t-on laissé entendre chez Google. Une question réglementaire doit encore être tranchée et prendra du temps. Si vous souhaitez en profiter, ne restera donc que la solution du VPN et d’une adresse IP belge, par exemple, pour accéder à une interface francophone.

Le mode AI, comment ça marche ?

Face à l’interface web de Google, tout semble normal. Mais à droite du champ de recherche, un bouton fait son apparition: Mode IA. Il permet de solliciter l’intelligence multimodale de Google, Gemini 2.5, pour qu’elle mène vos recherches sur le Web pour vous. Par multimodal, comprenez qu’il est possible de la solliciter de plusieurs manières, par écrit, oralement ou via une image.

Le changement commence au moment de saisir la question. Elle peut être à la fois plus longue, plus complexe et surtout posée en langage naturel. Google indique d’ailleurs que, dans les pays où le service est déjà disponible, les utilisateurs posent désormais des questions deux à trois plus longues que les recherches habituelles.

Une fois validée, Google va initier en coulisse, instantanément et de manière totalement transparente pour vous, sa technique "query fan-ou"t, qu’on pourrait traduire par "démutiplication des requêtes". L’IA va en effet décomposer votre question en sous-sujets et soumettre un grand nombre de sous-requêtes en votre nom.

Le mode IA de Google Search arrive en Europe en ce début octobre, mais pas en France. © Google

Selon Google, cela permet d’approfondir la recherche, en accédant à plus de sites web pour faire apparaître une réponse rédigée et détaillée, construite. Comme c’est devenu la norme dans les chatbots, des liens sont intégrés en fin de paragraphe pour pouvoir lire plus de détails sur le sujet ou vérifier la source. Mais les sources, justement, sont également affichées dans un cartouche latéral pour le retrouver et les consulter indépendamment au besoin.

Il est aussi possible d’approfondir la réponse rendue en posant une question complémentaire, toujours en langage naturel. Bref, le mode IA de Google est la prochaine étape de la recherche selon Google, l’intelligence artificielle en plus, même si des algorithmes intelligents œuvrent en coulisse depuis bien longtemps pour nous satisfaire. Quoi qu’il en soit, il est intéressant de noter que l’historique des recherches est consultable ultérieurement. En revanche, les résultats, eux, ne le sont pas. Ils sont générés à chaque nouvelle consultation.

Pierre Fontaine