Vêtements, bijoux, tabac: un vaste réseau de contrebande démantelé à Rouen

La police était sur leur piste depuis plusieurs mois. Huit personnes ont été mises en examen après une vaste opération de démentelement d'un trafic de tabac de contrebande, indique la section de recherches de Rouen, qui détaille comment les policiers sont remontés jusqu'à ces individus.
Les suspects faisaient des allers-retours entre Rouen et le Luxembourg, et utilisaient des voitures volées. C'est ainsi que les enquêteurs ont commencé à avoir des soupçons.
Jusqu'au mois d'avril, où les suspects sont contrôlés en Seine-et-Marne, lors d'un trajet aller. Les douaniers font alors une découverte: 22.000 euros en liquide sont saisis, toujours selon la section de recherches de Rouen.
Toujours au mois d'avril, un accident de la circulation très grave est signalé dans le département de la Marne, lors d'un retour du Luxembourg. À cette occasion, près de 90kg de tabac de contrebande sont découverts dans le véhicule, d'après la même source.
Bijoux, sacs, cigarettes...
Les enquêteurs décident alors de mener un vaste coup de filet. Le 21 mai, 80 policiers et gendarmes sont mobilisés et mènent des perquisitions. Ils découvrent ce butin: plus de 32.000 euros en liquide, deux pistolets mitrailleurs, sept véhicules, 99 grammes de résine de cannabis, plus de 770kg de tabac (dont plus de 2.000 cartouches de cigarettes, la majorité contrefaite), détaille la section de recherches de Rouen.
Les enquêteurs mettent aussi la main sur des objets de luxe (bijoux, chaussures, sacs et ceintures) et sur une importante quantité de contrefaçons: près de 1.000 paires de baskets et plus de 600 produits contrefaits (sacs, vêtements, parfums…), principalement découverts à Serqueux.
Un suspect s'échappe
Lors de cette opération, dix personnes (neuf hommes et une femme), âgées de 18 à 43 ans, sont placées en garde à vue. Huit auteurs présumés sont ensuite présentés devant le juge d’instruction d’Evreux et mis en examen. Six sont placés sous contrôle judiciaire et deux sont placés en détention provisoire.
Mais l’un des gardés à vue, âgé de 34 ans, parvient à échapper à la vigilance des enquêteurs. Il prend alors la fuite, sans commettre de violence, en sautant par une fenêtre du bureau dans lequel il se trouvait. L’alerte est donnée et un dispositif de recherches est mis en place, mais à ce jour, il n'a toujours pas été retrouvé.