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Un mineur non-accompagné tué par balles dans l'Eure, une enquête pour homicide volontaire ouverte

Un brassard de police à Marseille. (Illustration)

Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP

Un adolescent de 16 ans, mineur non-accompagné originaire du Mali, a été tué par balles, ce 27 juin à Vernon (Eure). L'arme n'a pas été retrouvée, alors qu'une enquête pour homicide volontaire a été ouverte.

Un mineur non-accompagné de 16 ans originaire du Mali a été tué ce vendredi 27 juin dans la soirée par arme à feu à Vernon (Eure), a appris BFMTV de la part du procureur d'Evreux.

Aux alentours de minuit, le corps de l'adolescent, un cycliste, a été retrouvé sans vie par les forces de l'ordre, à la suite d'un appel des sapeurs-pompiers suspectant un accident de la circulation, avec un délit de fuite, peu avant minuit.

Mais il a été constaté que la victime a été "tuée par balle" et une enquête en flagrance a été ouverte pour "homicide volontaire", a indiqué le procureur de la République d'Evreux Rémi Coutin à l'AFP. "A ce stade, on ne sait pas combien de balles ont été tirées sur la victime", a précisé M. Coutin.

La victime vivait dans un foyer

D'après les informations de BFMTV, la victime a été touchée par plusieurs balles.

Les traces de sang au sol ont permis de remonter jusqu'à la scène de crime, située à quelques dizaines, voir quelques centaines de mètres du lieu où a été découvert l'adolescent tué. Ce dernier a pu parcourir cette distance après s'être fait tirer dessus.

La victime, née en décembre 2008 et originaire de Bamako, vivait dans un foyer de la ville depuis le début de l'année, selon le procureur. "Mais il était manifestement dans le département depuis plus longtemps, suivi par un juge des enfants d'Évreux à la fois sur un volet pénal et éducatif", a-t-il ajouté.

Le jeune homme avait déjà été condamné sans que l'on sache pour l'heure dans quelles circonstances. Il faisait l'objet d'un suivi sur le plan d'une assistance éducative.

"Aucune piste" à l'heure actuelle

Concernant l'enquête, "on part de zéro, l'arme n'a pas été retrouvée sur place. Aucune piste n'est à ce stade privilégiée", a dit M. Coutin. Le ou les auteurs sont actuellement recherchés.

Une autopsie du corps de la victime doit être réalisée à l'institut médico-légal de Rouen en début de semaine prochaine.

L'exploitation de la vidéosurveillance et des enquêtes de voisinages doivent notamment être menées. La division de la criminalité organisée spécialisée (DCOS, ancienne PJ) a été saisie.

Pauline Revenaz et Mathias Fleury avec AFP