"Si chacun est responsable, on évitera la crise": le département de la Manche face à la sécheresse

Le préfet de la Manche a décidé, ce jeudi 21 août, de placer le département en alerte sécheresse en raison du débit trop faible des cours d'eau du secteur. En conséquence, les particuliers et les collectivités sont soumis à des restrictions dans l'utilisation de l'eau.
Pour les particuliers, il est désormais interdit de remplir les piscines, l'arrosage est limité à certaines plages horaires et le nettoyage des façades, trottoirs, toitures et véhicules est désormais prohibé. Des restrictions que ne semblent pas déranger les habitants de la Manche.
"J'ai une réserve d'eau chez moi en récupérant les eaux de pluie l'hiver donc je n'ai pas trop de souci", assure l'un d'entre eux à BFMTV.
"Les contrôles seront faits"
Du côté des collectivités, l'alimentation des fontaines et proscrites et les chantiers en lien avec les eaux des communes doivent être signalés à la police de l'eau en amont. Le non-respect de ces règles peut entraîner des pénalités pouvant aller jusqu'à 1.500 euros.
"Les contrôles seront faits, il y aura de la vigilance. En revanche, le but n'est pas du tout de sanctionner. Pour la première fois depuis 2022, des mesures de restriction sont mises en œuvre, il faut les faire connaître et appliquer. Si chacun est responsable, cela évitera de passer une phase de crise", relate auprès de BFMTV Perrine Serre, sous-préfète de l'arrondissement de Saint-Lô.
Un barrage de secours
Cette situation de sécheresse menace la distribution d'eau potable. En cas de crise, un barrage de secours peut être utilisé. Cette retenue d'eau peut alimenter plus de 35.000 habitants.
"Pour l'instant l'alimentation en eau potable est faite sur une prise d'eau de la Vire (rivière de la Manche NDLR). Si on venait à manquer d'eau potable, ce barrage permettrait de nous alimenter. Il contient environ 3 semaines d'eau potable", souligne à BFMTV, Jean-Luc Lerouxel, vice-président de Saint-Lô Agglo chargé de l'eau et de l'assainissement.
Les entreprises et les agriculteurs locaux sont eux aussi concernés par les restrictions. Ils ne peuvent plus par exemple irriguer par aspersion en dehors d'horaires établis par les autorités.