Seine-Maritime: une école primaire ferme à cause chenilles processionnaires

Les chenilles processionnaires n’ont pas fini de faire parler d’elles. Présentes dans l’école primaire Louis-Pergaud de Saint-Pierre-de-Manneville (Seine-Maritime), elles ont pris possession d’un arbre centenaire enraciné dans la cour de l’établissement. Cet insecte invasif, dont les poils sont urticants au toucher, a entraîné la fermeture anticipée de l’école le jeudi 3 juillet, à seulement un jour avant le début des vacances d’été.
Une décision motivée par le danger que représente l'insecte, connu pour se déplacer en file indienne, et qui a déjà fait des victimes parmi les élèves, poussant la municipalité à agir rapidement.
Symptômes inquiétants, les parents prévenus
"Alors j’ai été alerté lundi en fin d’après-midi au moment de la sortie des élèves. J’ai reçu des messages de madame la directrice et des parents. Après avoir pris la tâche auprès de l’ARS (agence régionale de santé, ndlr) et de Fredon Normandie, on a identifié la présence de chenilles processionnaires", rapporte à BFM Normandie Nicolas Amice, maire de Saint-Pierre-de-Manneville.
"Et le risque étant de polluer d’autres enfants, et d’avoir des risques jeudi lors du retour à l’école, sur des enfants qui n’avaient pas été concernés mardi", ajoute-t-il.
Du côté du personnel enseignant, les premiers symptômes apparus après le contact avec les chenilles— démangeaisons, plaques et boutons— ont rapidement suscité l’inquiétude. Les instituteurs, "un peu paniqués", se sont rendus en nombre dans le bureau de Marine Loiselier-Choquer, leur collègue.
"Donc, tout de suite, j’ai appelé les familles pour les prévenir. Je leur conseillais d’aller voir soit un médecin, soit un pharmacien, parce qu’on ne savait pas du tout ce que c’était. Ça s’est fait au fur et à mesure de la journée: nous avions à peu près dix cas à 16h30. C’était vraiment évolutif, et hier également d’autres cas sont apparus, donc on a su un peu plus au fur et à mesure du temps", témoigne-t-elle.
Pour le dernier jour d’école, les enfants suivent la classe dans la salle du Conseil municipal. Une équipe d’experts doit intervenir la semaine prochaine.