"On a besoin de dons": le seul refuge de la métropole de Rouen menacé de mettre la clé sous la porte

Si le refuge de la métropole de Rouen n’arrive pas à redresser sa situation financière, il pourrait fermer d’ici deux ans. Une cagnotte a été lancée.

Le prix des croquettes en hausse et des dépenses qui augmentent. Le seul refuge animalier de la métropole rouennaise, la SNPA tire la sonnette d’alarme. Avec des coûts d’entretien des animaux de plus en plus élevés, il pourrait mettre la clé sous la porte laissant des dizaines d’animaux sans toit et neuf salariés sur le carreau.

Malgré une aide de 20.000 euros par la ville de Rouen chaque année, quelques dons et les frais d’adoption, Valérie Deve, responsable du refuge animalier SNPA à Rouen, a de plus en plus de mal à maintenir le refuge.

"On a besoin de dons, de versements mensuels, peut-être aussi d'une plus grande prise de conscience des communes pour nous soutenir et voir l'utilité de nos structures", relève-t-elle au micro de BFM Normandie.

"900.000 euros" de charges en 2023

"Tous les mois, c'est à peu près 1.000 kilos de croquettes que pour les chiens", poursuit-elle. Soit plus de 1.500 euros de frais par mois, rien que pour ces croquettes. Un coût qui a augmenté. Et alors qu'à cela s’ajoutent d’autres dépenses, la facture grimpe vite pour le refuge rouennais.

"De 2024 pour l'année 2023, on avait eu 900.000 euros de charges sur les frais vétérinaires, les salaires, les charges patronales, la nourriture et tous les frais annexes", indique Valérie Deve.

Une centaine d’animaux nichent dans ces abris après avoir été récupérés par la fourrière ou laissés ici par leurs anciens propriétaires. Ces abandons sont de plus en plus fréquents, tandis que les adoptions sont en baisse.

"Entre janvier et février, on n'est même pas à une dizaine d'adoptions de chiens. C'est inquiétant. Le jour où on ferme, c'est bien de le dire mais qu'est-ce qu'on fait des chiens qui ne seront pas adoptés? Les redispatcher dans d'autres refuges qui sont déjà eux saturés?", s'interroge la responsable du refuge rouennais.

Si le refuge n’arrive pas à redresser sa situation financière, il pourrait mettre la clé sous la porte d’ici deux ans. Une cagnotte a été lancée par le refuge, sur la plateforme Hello Asso, pour les aider.

Mathilde Calloc'h et Solenne Bertrand