Seine-Maritime: une assistante maternelle soupçonnée de maltraitance sur des enfants, une enquête en cours

Une proposition de loi veut interdire d’exposer les enfants aux écrans dans les crèches comme chez les assistantes maternelles - FRANK PERRY
Une assistante maternelle a été placée en garde à vue ce mercredi 18 septembre, soupçonnée de maltraitance sur les enfants dont elle avait la charge, ainsi que de harcèlement moral envers l'une de ses collègues, a indiqué le parquet du Havre ce vendredi 20 septembre dans un communiqué.
En exercice à Criquetot-l'Esneval, elle exerçait dans la maison commune d'assistants maternels "La Tanière des Louveteaux", fondée en 2020 par trois professionnelles.
Un signalement a été émis le 2 septembre dernier par l'une des assistantes maternelles, qui supposait des pratiques inappropriées de sa collègue sur les enfants. Selon le procureur de la République du Havre, les assistantes maternelles étaient "manifestement gênées par la manière dont leur collègue prenait en charge les enfants qui lui étaient confiés".
L'une d'entre elles a alors décidé de placer une caméra près des lits des enfants. Cette dernière enregistrait des "manipulations brusques et dangereuses" des enfants. En parallèle, les assistantes maternelles ont rapporté des "punitions inadaptées, des privations set des comportements dénigrants".
Toutes indiquent toutefois qu'aucun coup n'a été porté sur les enfants.
Son agrément suspendu
Informés, plusieurs parents ont décidé de porter plainte. La professionnelle ayant installé la caméra a également déposé plainte pour harcèlement moral au travail. La mise en cause a alors été placée en garde à vue pour "violence sans incapacité sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité et harcèlement moral dans le cadre du travail".
L'assistante maternelle nie toute maltraitance envers les enfants et justifie des gestes brusques par la pression exercée par ses collègues et sa petite taille qui lui rendait difficile la manipulation des enfants dans les berceaux.
La garde à vue a été levée sans prolongation, mais en raison de soupçons de maltraitance, la mise en cause s'est vue suspendre son agrément d'assistance maternelle par le département. L'enquête se poursuit, tient à préciser le parquet.