Seine-Maritime: des habitants privés d'eau potable depuis quinze jours

En raison des précipitations de ces dernières semaines, des habitants de la communauté de communes de Campagne-de-Caux sont privés d'eau du robinet.

Depuis quinze jours, les habitants de la communauté de communs de Campagne-de-Caux (Seine-Maritime) sont privés d'eau du robinet. Elle n'est plus consommable dans onze communes. Alors, les habitants s'organisent comme ils peuvent. C'est le cas de Sébastien Grancher, boulanger pâtissier à Goderville

"On a un rendement de 70 litres par jour, pour le pétrin comme pour la pâtisserie donc c'est compliqué avec des bouteilles d'1,5L. On fait comme on peut, de toute façon, au bout de quinze jours, on prend le pli", explique l'artisan au micro de BFM Normandie.

"On ne va pas se plaindre"

Comme lui, tous les habitants reçoivent des packs d'eau gratuitement. À la sortie de l'école, les parents prennent la situation avec philosophie. "On va chercher les packs à la mairie deux fois par semaine. C'est pas une coupure, c'est juste l'eau potable, ce n'est pas non plus la mort", rigole Liliona à Saint-Maclou-la-Brière.

"On est une région rurale, quand l'eau déborde ça atteint les nappes et puis, il faut faire avec. Il y en a qui se plaignent de ne pas avoir d'eau, nous on en a, on ne va pas se plaindre", déclare Jonathan, à Gronfreville-Caillot.

Une usine de traitement bientôt installée?

Si l'eau est impropre à la consommation, c'est en raison des trop nombreuses précipitations de ces derniers jours. L'eau de la nappe phréatique située dans ce sous-sol a absorbé les particules de terre.

Pour enrayer le problème, la communauté de communes souhaite investir dans une usine de traitement.

"Cette usine va nous permettre de traiter les particules de terre qui peuvent être amenées dans les nappes sur certaines périodes et aussi réduire la proportion de pesticides qu'on peut retrouver dans l'eau potable", affirme David Fleury, vice-président de la communauté de communes de Campagne-de-Caux, en charge de l'eau.

Ce projet pourrait aboutir à horizon 2030.

Lucas Barbier et Solenne Bertrand