Orne: nouvelle mise en examen pour un suspect de l'attaque à la prison de Condé-sur-Sarthe en 2019

La prison de Condé-sur-Sarthe (Orne) le 5 octobre 2021 - JEAN-FRANCOIS MONIER © 2019 AFP
Abdelaziz Fahd, qui doit comparaître cet été pour complicité dans l'attaque en 2019 de deux surveillants de la prison de Condé-sur-Sarthe (Orne), a été mis en examen samedi 29 mars pour association de malfaiteurs terroriste, a indiqué ce mardi 1 avril le parquet national antiterroriste (Pnat).
Il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste en récidive légale et complicité de tentative de remise illicite de correspondance, somme d'argent ou objet à une personne détenue, et reste incarcéré provisoirement, selon la même source.
Un second suspect également poursuivi
Selon le Pnat, un second suspect a aussi été mis en examen samedi pour association de malfaiteurs terroriste et tentative de remise illicite de correspondance, somme d'argent ou objet à une personne détenue du 25 au 26 mars. Il a été placé en détention provisoire.
Abdelaziz Fahd, acquis aux thèses de l'organisation jihadiste Etat islamique, doit déjà être jugé devant la cour d'assises spéciale de Paris à l'été 2025, aux côtés de deux autres suspects, Michaël Chiolo et Nabil Ganned.
Le 5 mars 2019 à 9h20, Michaël Chiolo, qui purgeait une peine de trente ans de réclusion pour un crime de droit commun, et sa compagne Hanane Aboulhana, qui lui rendait visite, avaient gravement blessé deux surveillants avec deux couteaux en céramique dans l'enceinte du centre pénitentiaire ultra-sécurisé de Condé-sur-Sarthe.
D'après les magistrats instructeurs, chargés de ces investigations et qui ont ordonné un procès, Abdelaziz Fahd est soupçonné d'avoir utilisé "l'influence qu'il pouvait avoir sur M. Chiolo" et "sa personnalité dominante" pour orienter le projet de ce dernier. Lui a contesté au cours de ses interrogatoires toute participation à cet "acte fou".
Cette attaque avait entraîné le blocage d'établissements pénitentiaires en France plusieurs jours consécutifs et conduit la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) à renforcer les mesures de sécurité à Condé-sur-Sarthe.