Orne: douze jeunes dont six mineurs interpellés après une nuit de saccage à Bellême

Un gendarme (ILLUSTRATION) - AFP
Une dizaine de jours après un déchaînement de violences dans la petite ville de Bellême dans l'Orne, le parquet d'Alençon annonce ce jeudi 8 mai l'arrestation et le placement en garde à vue de douze jeunes nés entre 2011 et 2004.
Cinquante militaires venant de diverses unités du département ont procédé aux interpellations dans la matinée. Les prévenus sont depuis auditionnés.
Un déchaînement de violence
Ces jeunes sont soupçonnés d'avoir participé à une nuit de violence du samedi 26 au dimanche 27 mai dans les rues de la petite cité percheronne. Les membres de ce groupe ont incendié un garage attenant à une habitation dont deux occupants ont dû être évacués et relogés.
Par ailleurs, ils ont endommagé une vingtaine de véhicules stationnés, ils ont dégradé plusieurs commerces, du mobilier extérieur, quelques boîtes aux lettres et portails. Un riverain s'est plaint d'avoir subi des menaces. Un habitant a été encerclé par plusieurs personnes qui lui ont lancé des pierres.
Au total, le parquet d'Alençon a recensé 37 plaintes à ce jour, la plupart émanant de particuliers. La mairie a également déposé plainte.
Un impressionnant dispositif de la gendarmerie
Une enquête de flagrance a été ouverte sous l’autorité du parquet d'Alençon et l'a confié à la Brigade des Recherches de Mortagne-au-Perche.
Pour appréhender rapidement les auteurs des méfaits, une dizaine de militaires de la gendarmerie ont procédé à de nombreuses auditions de témoins. Ils ont passé en revue les images de vidéosurveillance des commerces et de l'hôpital. Des investigations techniques ont été menées en s'appuyant notamment sur deux techniciens en identification criminelle.
En parallèle à l'enquête, le groupement de gendarmerie départementale de l’Orne a engagé d’importants moyens pour rassurer la population et restaurer l'ordre. Ainsi, des renforts de patrouilles de gendarmes d’active et de réservistes ont été mis en œuvre. Bellême a ainsi vu passer près de 80 militaires en patrouille depuis la nuit de violences.