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Manche: le maire de Barfleur agit contre la transformation de commerces en résidences secondaires

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Le maire de Barfleur souhaite taxer davantage les résidences secondaires sur sa commune alors que d'anciens commerces sont transformés en habitations.

Dans le Val de Saire, une maison sur deux est une résidence secondaire. Et à Barfleur, lorsqu'un logement se vend, deux fois sur trois, il s'agit d'un acheteur extérieur à la région. Pour limiter cette multiplication d'habitations, qui ne sont souvent pas occupées pendant l'hiver, le maire de Barfleur agit.

Des mesures contraignantes

Michel Mauger a institué une "protection du linéaire des commerces" autour du port de Barfleur, quartier qui suscite les convoitises de nombreux vacanciers. Michel Mauger regrette la transformation d'anciens commerces en résidence secondaire.

"La tentation est grande d'acheter les murs [...] et de changer la façade, d'enlever la vitrine pour en faire une maison lambda. C'est très dommageable pour l'économie locale puisqu'on perd des commerces à chaque opération", souligne le maire de Barfleur au micro de BFM Normandie.

Grâce à la protection mise en place dans la zone du port, un acheteur est contraint de "garder la vitrine et la devanture intactes", précise Michel Mauger. "Vivre dans une vitrine, c'est dissuasif et ça permet de laisser le tissu commercial intact", ajoute-t-il.

Autre piste évoquée par le maire de Barfleur, taxer davantage les propriétaires de résidences secondaires. Avec les maires d'Octeville-l’Avenel, Montfarville et Réville, Michel Mauger lance un appel aux députés et sénateurs pour modifier la loi en ce sens puisqu'il n'est actuellement permis de taxer les résidences secondaires que dans les zones urbaines tendues de plus de 50.000 habitants.

Cet argent, perçu en plus par ces communes, pourrait permettre de faciliter l'arrivée de jeunes couples avec la mise en place d'aides à l'installation. Pour l'heure, les maires du Val de Saire observent une forte régression du nombre de naissances dans leurs villages et déplorent notamment des fermetures de classes ou de commerces.

Aubert Guinamard avec Amaury Tremblay