"Le plancher commençait à tomber": à Cany-Barville, les habitants choqués après l'accident de camion qui a détruit un immeuble

Une partie de l'immeuble est éventrée. Dans la commune de Cany-Barville (Seine-Maritime), c'est le choc après l'accident qui a coûté la vie au chauffeur d'un poids lourds, mort dans la nuit du jeudi 14 au vendredi 15 novembre.
Aux alentours de trois heures du matin, l'homme de 55 ans s'est encastré dans un immeuble habité au volant de son 44 tonnes. Mais la collision, particulièrement violente, a engendré la chute d'une partie du premier étage du bâtiments.
"Le plancher commençait à tomber"
Sur le carrefour, les gravas s'empilent et l'immeuble tombe sur la route. L'appartement du premier étage est éventré, le canapé et la table basse dans la rue et la cuisine semble s'effondrer.
David et sa compagne habitaient dans cet appartement depuis plus de deux ans. "On était en train de dormir, tout d'un coup on entend un gros boom", relate l'homme au micro de BFM Normandie.
Rapidement, la situation devient dangereuse. "On nous a dit d'évacuer aussitôt, on n'a pas eu le temps de prendre nos affaires, on est descendu tout de suite", se remémore-t-il. Pareil pour leurs voisins.
"Le plancher commençait à tomber, on était un peu perdu", appuie David.
Avec la violence du choc, d'autres habitants de la rue ont ressenti des secousses. "On ne savait pas l'heure mais on a senti une petite secousse qui a duré quelques secondes. On pensait que c'était nos chats. Au réveil, on a regardé nos téléphones qui n'étaient pas chargés entièrement et la lumière ne s'allumait pas", souffle une habitante.
Désormais, et alors que de nombreuses fissures sont visibles sur la façade de l'immeuble, l'heure est à la sécurisation. Car ce dernier menace de s'effondrer.
"Pour ce bâtiment, on va voir quelles sont modalités pour le sécuriser et retirer les gravas pour retrouver une circulation normale sur ce carrefour stratégique pour notre commune", explique Jean-Pierre Thévenot, maire de la commune.
En tout, ce sont huit personnes qui ont été relogées soit au camping ou chez leur famille.