Eure: une chauve-souris géante des Comores est née au parc zoologique Biotropica

Une chauve-souris géante des Comores au parc zoologique Biotropica à Val-de-Reuil (Eure) - Laëtitia Lassalle
En ce mois de février, Biotropica, parc zoologique situé à Val-de-Reuil (Eure), a annoncé la toute première naissance sur le continent européen d’une chauve-souris géante des Comores, dans un communiqué.
Une avancée majeure pour la colonie
Cet heureux événement a été rendu possible grâce à l’arrivée, en 2023, des premières femelles de cette espèce au sein du parc. Elles sont venues compléter une colonie de mâles installée à Biotropica depuis 2013.
"Cette colonie nous est confiée par le gouvernement comorien, qui en reste le propriétaire, avec la mission de la sauvegarder. Et l’arrivée de ces quatre premières femelles, nées à Jersey, était indéniablement un moment très attendu pour nous!" s’enthousiasme dans le communiqué François Huyghe, directeur et vétérinaire du parc.
Les chauves-souris de cette espèce, au pelage noir et aux yeux rouge vif, peuvent avoir jusqu'à 1,50m d'envergure. Elles sont aussi appelées "Renard-volant" de Livingstone.
"J’attendais cette première naissance avec tellement d’impatience! Je voyais les ventres s’arrondir… Je n’y croyais pas lorsque je suis venue les nourrir ce matin-là! C’est une tellement belle surprise", confie Rachel Delarivière, soigneuse des chauves-souris, précisant que le petit restera accroché au flanc de sa mère "encore plusieurs mois" même en vol.
Biotropica, qui abrite l’une des rares colonies de cette espèce en dehors des Comores– aux côtés de Jersey et de l’Angleterre– devrait bientôt avoir d’autres naissances. "D'autres femelles sont également gestante", ajoute la soigneuse.
Un espoir pour une espèce en danger
Cette naissance est d’autant plus célébrée que la chauve-souris géante des Comores est une espèce classée en danger critique d’extinction par l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Elle est victime de "la déforestation" ainsi que "des dérèglements climatiques", rappelle le parc.
"Notre colonie revêt une importance capitale, car à l’heure actuelle, on ne trouve qu’à peine plus d’une centaine d’individus captifs au monde. Ces chauves-souris disparaissent rapidement dans la nature et sans cette population de secours, il se pourrait qu’elles finissent par s’éteindre totalement", alerte Laëtitia Lassalle, assistante zoologique de Biotropica.
Selon le communiqué du parc, il ne reste aujourd’hui qu’environ 1.300 individus dans la nature.