Eure: une femme mise en examen et écrouée pour avoir tué son compagnon

Un brassard de police à Marseille. (Illustration) - Christophe Simon - AFP
Une femme âgée de 24 ans a été mise en examen à Rouen et incarcérée pour avoir mortellement poignardé son compagnon, qu'elle accuse de violences régulières à son encontre, ont appris l'AFP et BFM Normandie ce vendredi 29 novembre auprès du parquet d'Évreux.
Le 24 novembre en début de soirée, cette jeune femme avait conduit aux urgences de l'hôpital de Vernon (Eure) un homme de 37 ans présentant "une plaie sanglante au dos", indique le parquet dans un communiqué, confirmant une information du quotidien Paris Normandie.
Le pronostic vital de l'homme étant engagé, il avait été transféré au centre hospitalier de Rouen, où il est mort la nuit suivante.
"Un coup de couteau porté dans le dos"
La jeune femme qui l'accompagnait avait d'abord été entendue en tant que témoin par les enquêteurs de la police judiciaire de Rouen, et laissée libre. Mais les investigations ont révélé que les protagonistes s'étaient retrouvés le soir du drame dans un appartement, où des taches de sang ont été mises en évidence.
"L'autopsie du corps de la victime révélait que le décès résultait d'un coup de couteau porté dans le dos", précise le parquet d'Evreux.
La jeune femme a donc été placée en garde à vue dans la soirée de mardi 26 novembre. Elle a déclaré aux enquêteurs "avoir noué avec la victime une relation affective, mais que cette relation avait été émaillée par des violences régulières à son encontre."
Le soir des faits, au cours duquel elle a affirmé "avoir été de nouveau violentée", elle s'est emparée d'un couteau "sous l'effet de la panique" et en a frappé son compagnon. La mise en cause assure "ne pas avoir souhaité le tuer", ajoute le parquet.
À l'issue de sa garde à vue, elle a été mise en examen pour "meurtre par conjoint ou concubin" et placée en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.
En 2023, 119 décès (96 femmes et 23 hommes) par mort violente au sein d'un couple ont été recensés par les services de police et unités de gendarmerie, contre 145 (dont 118 femmes) l'année précédente, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur.