"Du patrimoine qui part en fumée": l'émotion à Caen après l'incendie de la brasserie Gustave, totalement détruite

À Caen, la brasserie Gustave située dans le centre-ville a été touchée par un violent incendie dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août. 53 pompiers étaient mobilisés pour éteindre les flammes, qui ont détruit l’établissement. Les dégats sont considérables.

Une odeur de brûlé autour des décombres du restaurant. Sur la place Saint-Sauveur à Caen, la brasserie Gustave a été complètement ravagé par les flammes. Seule la structure métallique du bâtiment tient encore debout.

Dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août, un incendie s'est déclaré et a totalement embrasé l'établissement. C’est la gérante du tabac presse situé en face du restaurant qui a prévenu les pompiers dans la nuit de mardi à mercredi. Vers 3 heures du matin, elle raconte avoir entendu "comme des feux d'artifice" puis des "lueurs" et découvert le brasier en se levant.

"J’ai appelé les pompiers et le propriétaire. C’était impressionnant, il y avait des flammes de 10 mètres, l’apocalypse, c’était l’horreur. Je suis très triste pour les propriétaires car je les aime beaucoup. Ça fait 15 ans que je suis là donc on se connait bien, c’est vraiment triste, on a beaucoup de peine pour eux", confie Carole Drion.

Un lieu connu de tous

Autour de ce lieu emblématique de la place Saint-Sauveur de nombreux passants s’arrêtent pour constater les dégâts. "J'habite à Caen depuis toujours. J’ai connu l’établissement quand j’étais adolescent, c’était un magasin de chaine hi-fi. J’ai acheté ma première chaine hi-fi ici. Ensuite que des restaurants, j’ai toujours été client", raconte Karl 56 ans. Ce Caennais se rappelle des "bons souvenirs" dans l'établissement, "des apéros avec les amis, des repas, en famille aussi, des soirées dansantes… C’est encore du patrimoine qui part en fumée."

Cécile, 31 ans, était aussi une habituée. "Je venais souvent dans ce restaurant avec des amis, parfois seule pendant la pause du midi. Rien que l’odeur du brûlé ça fait un drôle d’effet, c’est un bâtiment qui a vécu, forcément ça me touche", confie la jeune femme. "Se dire qu’il va falloir tout reconstruire, ça va perdre son charme, c’est vraiment dommage. C’est très émouvant et il y a beaucoup de colère quand même", ajoute-t-elle.

Le propriétaire, Frédéric Devy attend les rapports d’expertise pompiers et judiciaires, notamment pour déterminer si la cause de l’incendie est criminelle.

19 personnes des logements mitoyens ont du être évacuées cette nuit-là selon les pompiers. Aucune victime n’est toutefois à déplorer.

Solenn Bouland