"On s'amusait le soir avec eux": depuis la première édition en 1989, ces visiteurs n'ont loupé aucune Armada

Thierry Cazé et son épouse devant El Galeon - BFM Normandie
Thierry Cazé a les yeux qui brillent. Ce jeudi matin, le Normand peine à cacher son excitation face aux premiers mastodontes des mers et des océans. L’Armada, il l’attendait. "Je suis venu à la première édition en 1989 et je n’en ai raté aucune", confie-t-il.
Le Normand, originaire de Courcelles-sur-Seine (Eure), et son épouse sont arrivés à 8h30 en gare de Rouen. Puis ils se sont dirigés vers la rive droite des quais de Rouen avant même l’ouverture officielle du grand rendez-vous maritime international.
"On attend pour visiter le Galeon"
"On attend pour visiter le Galeon car il est très ancien", rapporte Thierry Cazé. "Et il y a une très belle chapelle à l’intérieur", ajoute son épouse. El Galeon est une réplique d’un galion espagnol du 16e siècle. Le grand voilier en bois de chêne est l’une des vedettes de cette première journée de l’Armada.
Mais peut-être pas le navire chouchou de Thierry. Le cœur de cet amoureux de l’Armada, c’est lui qui le dit, balance vers le Cuauthémoc, un trois-mâts barque mexicain.
"Il doit arriver cet après-midi ou ce soir", rapporte Thierry Cazé, très au fait des heures et jours d’arrivée des vieux gréements. "Il était là à la première édition et il a fait toutes les Armada."
Thierry Cazé l'a visité en 1989, pour la première édition de l’Armada baptisée Les Voiles de la liberté. Le Normand avait alors la trentaine. "J’ai un frère qui est passionné de voile", explique-t-il. "Il en a fait son métier. Il voulait voir les trois mâts, moi je n’étais pas dans le milieu maritime.'
Thierry Cazé décide d’accompagner son frère le long des quais de Seine. La magie opère. "Je me suis dit que ça serait un beau spectacle et c’était magnifique", assure-t-il. Et la petite flamme ne s’éteint pas.
"À chaque nouvelle édition, il y a un renouvellement, il y a de nouveaux bateaux." L'un d'eux a particulièrement marqué l'aficionado. "C'était un navire italien, l'Amerigo Vespucci qui était magnifique. Pour moi, c'était le plus beau.
"On s'amusait le soir avec eux"
La première édition reste tout de même un souvenir impérissable. "Il y avait beaucoup moins de bateaux. C’était la découverte de voir ces grands trois-mâts arriver à Rouen", se remémore le passionné. "C’était bon enfant, c’était beaucoup moins organisé que maintenant."
Et ce n’est pas Marie-Claude qui dira le contraire. Cette Rouennaise n’a pas hésité à commenter les propos de son voisin de file d’attente. Elle aussi n'a jamais manqué une édition de l’Armada. "C’était complètement différent, plus structuré, plus organisé", explique la visiteuse. On peut de moins en moins visiter les bateaux car il y a de plus en plus de monde", note-t-elle.
"De nombreux mariages"
Sur terre, l’ambiance n’est plus celle d'antan, d’après Marie-Claude qui pioche dans ses souvenirs. "C’était plus festif. Les marins dans les voiles, ça dansait, on s’amusait le soir avec eux", poursuit-elle. Et n’allez pas croire qu'elle a fricoté avec les marins, ce n’est pas le cas, assure la Rouennaise. "Mais il y a eu de nombreux mariages et parfois les marins rentraient accompagnés", affirme une autre visiteuse le sourire aux lèvres.
Thierry Cazé n’est pas là pour le folklore des soirées. Aujourd’hui, lui et son épouse souhaitent visiter plusieurs bateaux. Les deux Normands ne participeront pas à la Grande Parade le dimanche 18 juin. "Il y a trop de monde sur les routes", plaisante Thierry Cazé. Mais ils n’excluent pas un petit aller-retour en semaine pour profiter une nouvelle fois des beaux voiliers.