Un important trafiquant de drogue marseillais interpellé à Bruxelles

Une figure importante du trafic de drogue à Marseille a été arrêtée à Bruxelles ce mardi 24 octobre, a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de la police fédérale belge, confirmant une information de TF1.
"Kamel Nabti, alias 'Marteau' a été arrêté à Bruxelles. Il était recherché pour plusieurs dossiers et depuis la Belgique et les Pays-Bas, il continuait à alimenter en cocaïne le marché marseillais", a confirmé de son côté à l'AFP une source proche de l'enquête en France.
"Il va être remis aux autorités françaises pour répondre de ses actes", a ajouté cette source.
Des mandats d'arrêt
Kamel Nabti, qui faisait partie du réseau de la cité Bassens à Marseille, a été condamné le 5 avril 2019 par le tribunal correctionnel de Marseille à 12 ans d'emprisonnement, avec une peine de sûreté des deux tiers et un mandat d'amener, assorti de 15.000 euros d'amende et d'une interdiction de séjour dans les Bouches-du-Rhône, a indiqué à l'AFP le parquet de Marseille.
Les chefs étaient "association de malfaiteurs en vue de commettre un crime, détention d'armes, recel en bande organisée", a-t-on ajouté de même source.
Il fait l'objet de deux autres mandats d'arrêt dans des affaires de trafic international de stupéfiants, selon le parquet et est accusé d'être impliqué dans un règlement de comptes (assassinat) en 2016, selon des sources proches de l'enquête.
Proche d'un autre "gros poisson"
Il a été arrêté par une équipe de la police judiciaire spécialisée dans la recherche de fugitifs, en étroite collaboration avec la police de Marseille, a souligné la police belge.
Il était proche d'un autre "gros poisson" du trafic de drogue à Marseille, Karim Harrat dit "Rantanplan", extradé du Maroc vers la France début 2023, selon des sources proches de l'enquête.
Cité portuaire marquée par de fortes inégalités, Marseille est touchée depuis des dizaines d'années par des trafics de drogue. Le niveau de violence pour le contrôle des points de vente de stupéfiants y est en hausse ces dernières années.
Plus d'une quarantaine de personnes ont été tuées depuis le début de l'année dans la deuxième ville de France dans des guerres de territoires entre trafiquants selon un décompte de l'AFP, l'ex-procureure de Marseille Dominique Laurens évoquant un "bain de sang".