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Tirs sur le Pont-Neuf à Paris: 150 policiers manifestent à Marseille en soutien à leur collègue

Les policiers se mobilisent à Marseille pour leur collègue mis en examen pour "homicide volontaire".

Les policiers se mobilisent à Marseille pour leur collègue mis en examen pour "homicide volontaire". - BFMTV

Ce lundi midi 150 policiers se sont réunis devant le palais de justice de Marseille pour soutenir le policier mis en examen, après avoir ouvert le feu sur le Pont-Neuf à Paris.

Ce lundi 2 mai, 150 policiers se sont réunis devant le palais de justice de Marseille en soutien à leur collègue parisien mis en examen pour "homicide volontaire". Les policiers, sous la banière du syndicat Alliance Police, se sont réunis à l'appel lancé par les syndicats de police à se rassembler ce jour devant les tribunaux et commissariats de France.

"Hier c'était un héros, aujourd'hui il est mis en examen"

"Ce que nous demandons aujourd'hui, c'est que les policiers qui ont des contraintes d'exception puissent bénéficier de juridiction d'exception et de protection d'exception", explique à BFM Marseille Provence Éric Moulin, secrétaire départemental 13 Unsa police.

"Peu avant les faits, notre collègue a sauvé une personne d’une noyade. Hier c’était un héros, aujourd’hui il est mis en examen", souligne-t-il.

Le dimanche 24 avril, le policier de 24 ans avait ouvert le feu sur une voiture et tué le conducteur et son passager, âgés de 25 et 31 ans. Ces derniers auraient tenté de se soustraire à un contrôle. Une troisième personne avait été blessée le soir du drame.

La légitime défense ne tient pas à ce stade de l'enquête

Le gardien de la paix, qui avait six mois d'expérience, était membre de la Compagnie de sécurisation de la Cité (CSC), une unité notamment dédiée à la protection de la caserne de la Cité. Il a été entendu le mercredi 27 avril par les juges. Ces derniers ont estimé que la rispote du policier avait été disproportionnée. La légitime défense n'a donc pas été retenue à ce stade.

Pour retenir cette circonstance, il aurait fallu que les policiers soient en danger de mort immédiat, ce qui n'était pas apparu pour les juges, le 27 avril. Toutefois, ce point peut encore évoluer au fil de l'instruction.

Le policier a été laissé libre, sous contrôle judiciaire. Quant aux investigations, elles se poursuivent pour comprendre le déroulé des événements.

Cindy Chevaux et Charlotte Lesage