BFM Marseille
Marseille

Stèle de l'attentat de la gare Saint-Charles vandalisée: la mère d'une des victimes sous le "choc"

placeholder video
Pascale Harel, la mère de Laura Paumier, poignardée en 2017 sur le parvis de la gare marseillaise, a dénoncé "un manque de respect total pour la mémoire" des familles de victimes.

"Un scandale, un choc, inadmissible, quelque chose qui ne devrait pas être possible". Interrogée ce mardi 12 novembre sur BFMTV, Pascale Harel, la mère de Laura Paumier, victime de l'attentat de la gare Saint-Charles à Marseille en 2017, a fait part de son émotion après le vandalisme de la stèle dédiée aux deux victimes de cet attentat.

"Ca a été un choc, un manque de respect total pour la mémoire de notre famille, de toutes les familles qui ont été touchées par le terrorisme", a-t-elle dénoncé.

Le 1er octobre 2017, Laura, 22 ans, et sa cousine Mauranne, 20 ans, ont été poignardées à mort par un Tunisien en situation irrégulière. Ce dernier avait scandé "Allahou Akbar" avant de commettre ce crime, puis avait été abattu par la police. L'acte avait été revendiqué par Daesh.

Un an plus tard, le 1er octobre 2018, le monument "À la mémoire des victimes des attentats terroristes" a été inauguré sur les lieux de l'attentat.

"On revit l'histoire"

En apprenant le vandalisme de la stèle, dont le message a disparu et le socle vitré a été vraisemblablement incendié, Pascale Harel a de nouveau ressenti "l'effondrement" du jour du drame.

"On revit l'histoire, on revit ce jour, parce que c'était juste en face que ça s'est passé, on revit cette journée, comment ça s'est passé, comment on l'a appris, comment on l'a vécu, c'est très difficile", a-t-elle confié.

Les auteurs du vandalisme sont "activement recherchés et devront répondre de leurs actes", a prévenu la préfecture des Bouches-du-Rhône. De son côté, le maire de Marseille Benoît Payan a indiqué avoir demandé aux services de la ville de remettre en état la stèle.

Des familles "oubliées" par l'État

Pascal Harel a aussi partagé sur BFMTV son sentiment d'avoir été "oubliée" par l'État. "Ça fait sept ans qu'on se bat pour que l'État reconnaisse enfin que ce qui est arrivé ce 1er octobre 2017 découle de la faute qui s'est passée à Lyon la veille du 1er octobre", a-t-elle précisé.

L'auteur de l'attentat, arrêté la veille pour un vol, "aurait dû être reconduit à la frontière, en centre de rétention, mais faute de signature d'une personne à la préfecture, qui n'a pas voulu entendre l'urgence de ce placement, il a été libéré de sa garde à vue, a pris le premier train pour Marseille et la suite vous la connaissez".

Pour que cette situation ne se répète pas, la mère de Laura Paumier demande à l'État "de vérifier toutes ces personnes qui sont sur le territoire alors qu'elles ne devraient pas y être, ces personnes qui commettent des délits et ne sont pas sanctionnées".

Emilie Roussey