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Saint-Martin-de-Crau: les éleveurs inquiets sur la prédation du loup après l'attaque de 17 brebis

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Quatre brebis ont dû être euthanasiées, les 13 autres ont été soignées. L'éleveuse est persuadée qu'il s'agit d'une attaque de loup.

Le week-end a été difficile pour une éleveuse installée à Saint-Martin-de-Crau (Bouches-du-Rhône). Dans la nuit de vendredi à samedi 12 octobre, 17 de ses 200 brebis ont été attaquées. Quatre d'entre elles ont dû être euthanasiées, quand les 13 autres ont pu être soignées.

Pour l'éleveuse, cela ne fait aucun doute, le coupable est un loup. Une situation qui inquiète les autres éleveurs et les habitants de la communes qui craignent que ce phénomène se reproduise.

"On imagine les loups dans les Alpes et de les imaginer même pas à deux kilomètres du centre-ville, c'est inquiétant", confie Kévin, un habitant de Saint-Martin-de-Crau, au micro de BFM Marseille Provence.

Une inquiétude partagée par David, un autre habitant. "À Saint-Martin-de-Crau, le mérinos fait partie de l'emblème de la ville, nos éleveurs font partie intégrante de la ville, donc la première inquiétude est quand même pour eux, surtout qu'actuellement les brebis sont prêtes à mettre bas et on a peur des traumatismes pour elles".

"Un souci de plus"

À cette période, une attaque de loup pourrait en effet faire "un carnage", craint Jérôme, un éleveur de la commune.

"Ça donne un souci de plus, et on n'est pas tranquille, parce qu'à tout moment on peut être attaqués", déplore-t-il.

Face aux attaques de loups, les éleveurs se sentent livrés à eux-mêmes. Ils jugent les démarches administratives trop contraignantes. Après chaque attaque, ils ont 72 heures pour alerter la Direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) pour espérer obtenir un dédommagement. Une indemnité versée seulement après qu'un agent soit passé pour faire la constation des dégâts.

Les attaques de loups font aussi débat à l'échelle nationale, après plusieurs attaques dans les Alpes. Ce vendredi 4 octobre, le Premier ministre Michel Barnier a dit envisager "d'augmenter la capacité de prélèvement" à l'issue d'une évaluation officielle du nombre de loups qui sera faite en décembre.

Anne Bouaziz avec Emilie Roussey