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Quatre ans après le drame de la rue d'Aubagne, des immeubles du quartier menacent encore

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Depuis le drame de la rue d'Aubagne, la Ville de Marseille a pris plusieurs mesures concernant plusieurs immeubles qui menacent de s'effondrer.

Un triste anniversaire. Le 5 novembre 2018, deux bâtiments de la rue d'Aubagne situés dans le quartier de Noailles s'étaient effondrés. Bilan: huit morts et deux blessés.

Quatre ans après ce drame, plusieurs mesures ont été prises, mais le problème est loin d'être résolu. La Ville prend entre autres une vingtaine d'arrêtés de mises en sécurité urgente tous les mois.

Ce n'est pas assez pour Kaouther Ben Mohamed, présidente de l'association Marseille en colère qui expliquait vendredi 4 novembre sur BFM Marseille que "des milliers de Marseillais qui sont en situation d'insécurité physique et sanitaire, notamment sur des immeubles où il y a des arrêtés de péril structurel et sanitaire".

La rue de Palud menacée

Dernièrement, les habitants de la rue de la Palud dans le quartier de Noailles ont dû être relogés, car un immeuble menace de s'effondrer. Il présente des fissures depuis plus de quatre ans, date de l'évacuation des habitants. Depuis, un échafaudage empiète sur la moitié de la chaussée. Face à ces risques, la mairie a ordonné des travaux de sécurisation pour éviter de nouveaux effondrements.

"Presque dix millions d'euros sont consacrés chaque année au relogement des personnes qui doivent évacuer leurs logements. Une partie de cette somme est aussi consacrée aux travaux d'office. C'est-à-dire que, quand les propriétaires ne relogent pas les personnes et ne font pas de travaux, la Ville fait les travaux et se retourne après contre les propriétaires", explique Sophie Camard, maire des 1er et 7e arrondissements.

Des États généraux sur le logement prévus en novembre

Ces derniers mois, 34 immeubles de la rue d'Aubagne ont été vendus par la Ville. La municipalité a confié à la société publique locale d'aménagements la lourde tâche de restaurer ce patrimoine dégradé.

Pour répondre à ces urgences sur l'habitat indigne, des États généraux sur le logement auront lieu à la fin du mois de novembre.

Lucas Brousse avec Thibault Nadal