Plus de radars et de contrôles: les mesures du préfet des Bouches-du-Rhône pour lutter contre la mortalité routière

Radar automatique (illustration) - AFP
85 morts sur les routes dans le département des Bouches-du-Rhône depuis janvier 2024, contre 62 l'année dernière à la même période. Le préfet de police des Bouches-du-Rhône et le procureur de Marseille ont tenu une conférence de presse, ce vendredi 27 septembre, sur la délinquance routière.
"Les Bouches-du-Rhône représentent le département avec le plus de morts sur les routes cette année, dont près de 40% seulement à Marseille", a indiqué Pierre-Edouard Colliex, préfet de police du département.
Les principales victimes de ces accidents sur les routes sont les jeunes: 37% sont âgés de 18 à 24 ans. Parmi les comportements observés, trois causes sont récurrentes. "25% ont adopté une vitesse excessive", selon le préfet, suivi de 14% de personnes inattentives sur les routes.
Plus de contrôles, plus de radars
Enfin, 12% des accidents ont été causés par la consommation de stupéfiants. Un usage désormais "supérieur à l'alcool", a précisé Pierre-Édouard Colliex.
Selon lui, "le pilonnage des points de stupéfiants a entraîné une hausse de la livraison des produits" et ce sont les dealers au volant qui commettent ces infractions. Trois refus d’obtempérer par jour ont été recencés depuis le mois de septembre. "Des comportements criminels ancrés", a affirmé le préfet de police du département.
Face à cette situation, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône compte ainsi déployer des moyens pour sécuriser les axes routiers, avec notamment le renforcement de la présence policière et l'augmentation des contrôles, jusqu'à 150 par semaine, dont une cinquantaine à Marseille. "C'est 25% de plus que ce qui est fait habituellement", a-t-il avancé.
Par ailleurs, sept radars automatiques, en plus des 85 déjà existants dans le département, seront déployés. L'objectif étant d'atteindre 15 nouveaux radars automatiques urbains, majoritairement à Marseille, d'ici 2025.
Référent de la route et stages cliniques
Le préfet de police a indiqué travailler conjointement avec le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Selon lui, il faut "une réponse pénale ferme et systématique et augmenter la vitesse de traitement des affaires judiciaires, pour avoir un délai raisonnable".
Un référent de la route vient également d'être nommé pour traiter les affaires d'accident. Une "Task Force" a aussi été créée pour traiter les dossiers les plus urgents, notamment en cas de conduite sous l'emprise de stupéfiants.
Le procureur de la République a également annoncé mettre en place des stages cliniques pour les primo-délinquants. Ils seront emmenés dans un service de rééducation, dédié aux blessés de la route.