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Plan "Marseille en Grand": Sabrina Agresti-Roubache "siffle la fin de la récré" entre la ville et la métropole

La secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. (Archives)

La secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache. (Archives) - Stefano RELLANDINI © 2019 AFP

"Marseille en grand" est sur les rails mais n'avance pas assez vite pour la secrétaire d'État. Elle en appelle aux collectivités locales afin de mettre leurs différends de côté et faire avancer tous les dossiers de ce plan.

L'État dans le rôle de l'arbitre. Dans le cadre du plan "Marseille en Grand" qu'elle gère, Sabrina Agresti-Roubache est déterminée à apaiser les relations entre la métropole et la ville.

Dans les colonnes de La Provence ce vendredi 24 novembre, la secrétaire d'Etat, en déplacement à Marseille, revient sur les avancements du plan initié par Emmanuel Macron et compte bien "siffler la fin de la récré".

Car le plan de "Marseille en grand" ne va "pas assez vite", estime-t-elle. Ce sont essentiellement les tensions entre la métropole et la municipalité qui sont pointées du doigt. "C'est le moment de la jouer collectif. (...) Soit on gagne tous ensemble, soit on perd tous ensemble", tranche la Marseillaise.

Écoles, logement, transports, rayonnement économique... Sabrina Agresti-Roubache le répète: "Il faut mettre tout le monde autour de la table" afin d'avancer et valider les projets.

En bref, l'État rêve d'une concertation entre la métropole et la ville, chacune maître de compétences clés pour la bonne marche du plan.

"Ils m'ont dit qu'ils allaient arrêter"

Pourtant, les tensions entre les deux collectivités semblent s'exacerber. En tête de gondole, les problèmes autour de la propreté de la cité phocéenne ou encore la fermeture anticipée du métro. Benoît Payan et Martine Vassal ne cessent de se tourner le dos.

Certains élus en viennent à demander des transferts de compétence pour enfin avancer sur certains sujets. "La propreté, la voirie, c'est la métropole (...). La ville, elle est pourrie, c'est insupportable", dénoncait Olivia Fortin, maire des 6e et 8e arrondissements de Marseille sur l'antenne de BFM Marseille Provence.

"Ce que nous allons demander à madame Agresti-Roubache, c'est d'avoir une réflexion sur la manière dont les compétences s'exercent. (...) Moi, j'aimerais que l'on puisse avoir la possibilité de reprendre en main ces compétences."

Une solution qui n'est pas à l'ordre du jour d'après la secrétaire d'État. Dans La Provence, elle réitère sa confiance envers les collectivités locales.

"Je leur fais confiance, ils m'ont dit qu'ils allaient arrêter", explique-t-elle. Ils ont déjà identifié le problème, c'est un grand pas. On ne peut pas se permettre d'échouer."

Désormais, le plan "Marseille en Grand" est rattrapé par le calendrier. Pour pouvoir accélérer les choses, l'État assume mettre tout en œuvre pour exercer ses droits. Sur Euroméditerranée par exemple, "c'est l'État qui délivre les autorisations d'urbanisme et cela permet d'accélérer certaines procédures", précise Sabrina Agresti-Roubache.

"Si cela ne marche pas (...) je paierai l'addition." La Marseillaise l'assume, la réponse d'Emmanuel Macron aux querelles locales a été sa nomination à la tête de ce plan. Son rôle est clair: rétablir les relations perdues.

Juliette Moreau Alvarez