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Pédocriminalité, escroqueries... une section de recherches à Marseille pour traquer les cyberdélinquants

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Trois militaires de cette section traquent les délits sur Internet.

Sur le bureau de la section de recherches de la gendarmerie de Marseille, les nouvelles affaires s'accumulent. Les trois gendarmes, spécialisés dans les nouvelles technologies, traquent sur la toile la pédocriminalité, les escroqueries... Et les enquêteurs font face à des cyberdélinquants qui rivalisent d'imagination.

Pour leur couper l'herbe sous le pied, l'une de leurs stratégies consiste à créer de faux profils pour se fondre dans la masse des internautes. "Ce profil est déclaré au niveau national, pour toutes les forces de l'ordre, donc il est connu. Et avec ce profil, on est amenés à entrer en contact avec des mis en cause afin d'obtenir le plus d'informations possible", explique Arnaud, enquêteur nouvelles technologies au sein de la section de recherches Marseille.

"Aujourd'hui, tout le monde utilise soit son téléphone, soit son ordinateur pour aller sur Internet. Forcément, il y a de plus en plus de monde et donc il y a beaucoup plus de tentations pour les escrocs, par exemple, de passer à l'attaque", analyse le gendarme.

"Je ne verrai jamais la couleur de ma commande"

Vianney en a fait les frais. Il y a quelques mois, ce consommateur a acheté en ligne un bijou plusieurs centaines d'euros. Après des semaines d'échanges avec l'entreprise auprès de laquelle il a passé commande, il ne reçoit toujours rien.

"Je reçois de nouveaux coups de téléphone et de nouveaux e-mails me disant qu'il y a un problème sur le bon de commande, ou bien que le délai de fabrication est encore rallongé. En fait, c'est pour gagner du temps et je finis par me rendre compte que je ne verrai jamais la couleur de ma commande", raconte-t-il au micro de BFM Marseille Provence.

Quelques mois après son achat, il constate que la page Internet de l'entreprise n'existe plus, il décide alors de porter plainte. Selon la CNIL, les violations de données personnelles ont augmenté de 79% en un an.

Cindy Chevaux et Sarah Boumghar