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"On est débordé": les miroiteries des Bouches-du-Rhône très sollicitées après les dégâts des émeutes

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Depuis les dégradations commises notamment à Marseille lors des émeutes, les miroiteries du département enregistrent de nombreux appels pour réaliser des réparations.

De deux vitres à remplacer par jour jusqu'à une quinzaine. La miroiterie Massilia à Septèmes-les-Vallons (Bouches-du-Rhône), qui emploie cinq salariés, fait face à une forte hausse de son activité depuis vendredi matin.

"On n'arrête pas"

En cause: les nombreux dégâts liés aux émeutes, qui ont notamment touché les commerces de Marseille dans la rue Saint-Ferréol, rue Paradis ou encore rue de la République. Des syndics de copropriété, des agences immobilières ou bancaires sollicitent la miroiterie pour des réparations de vitres ou de leur vitrine.

"On a une grosse demande face à des casses ou pour des mises en sécurité. On n'arrête pas, on est un petit peu débordé", explique Christophe Perez, gérant de la miroiterie Massilia.

Alexanne de Grenier, secrétaire comptable à la miroiterie, doit gérer entre 30 et 50 appels par jour pour des réparations urgentes. Certains clients acceptent le devis en quelques heures, sans même attendre l'indemnisation de leur assurance.

Le coût d'une vitre varie de 200 à 850 euros le mètre carré, selon la qualité du verre, et sans compter le coût de la main-d’œuvre pour la pose ni le déplacement. "C'est difficile de se déplacer sur Marseille et de se stationner", souligne Christophe Perez qui intervient sur les lieux visés par les émeutes.

Ces réparations sont l'occasion pour certains commerçants de s'équiper avec des vitres de meilleure qualité. Un fast-food a ainsi opté pour un vitrage feuilleté. "C'est anti-effraction. Si ça casse, le vitrage restera en place", précise le gérant de la miroiterie.

L'entreprise est également intervenue durant le week-end pour poser des palissades en bois devant des vitrines de commerce marseillais afin de limiter les risques en cas de nouvelles émeutes ou pillages.

Francesco Carvelli avec Amaury Tremblay