"On dit stop": des Marseillais mobilisés en hommage à Aboubakar Cissé

"Nous sommes Abou Bakar". Plusieurs Marseillais, pancartes à la main, ont rendu hommage à Aboubakar Cissé, un musulman tué dans une mosquée du Gard le 25 avril. Ils se sont rassemblés, ce vendredi 2 mai, devant la préfecture des Bouches-du-Rhône à l'appel du conseil départemental du culte musulman.
Les personnes mobilisées abordent des banderoles avec messages comme "les Français musulmans ne sont pas des citoyens de seconde zone". Elles refusent qu'une "identité religieuse soit utilisée pour fracturer le pays".
"On dit stop"
Ce drame résonne pour certains comme la "cristallisation des discours haineux envers cette religion en France". Djamel Zerki, président du conseil départemental du culte musulman, acquiesce. Pour lui, ce meurtre est "une conséquence de toutes les campagnes stigmatisantes et islamophobes".
"La communauté musulmane en a fait les frais et ce depuis 20 ans de façon constante. Il ne se passe pas un jour où dans les médias écrits ou télévisés où l'on ne parle d'islam, de musulmans, de Frères musulmans ou encore d'islamisme. Voilà, un fourre-tout qui ne passe plus. Là, on est arrivé à assassiner un musulman dans une mosquée, on dit stop," fustige Djamel Zerki, président du conseil départemental du culte musulman, auprès de BFM Provence Marseille.
Des élus présents sur place
Des élus sont également venus honorer la mémoire de ce jeune homme de 22 ans, qui a reçu 57 coups de couteau. Anthony Gonçalves (PCF), Samia Ghali (PM), Hayat Attia (SE) Sébastien Delogu (LFI) étaient notamment présents.
Du côté de l'enquête, la procureure de Nîmes Cécile Gensac a fait le point ce vendredi. Le principal suspect, inconnu des services de police, est un homme né le 19 octobre 2004. la procureure précise qu'il est décrit comme un "chrétien non pratiquant" et "très actif sur les réseaux sociaux".
Pour l'instant, il n'a pas encore été remis aux autorités françaises par l'Italie.