Narcotrafic: la maman d'Hugo, tué à Marseille en 2023, interpelle Bruno Retailleau

Parmi les familles de victimes des règlements de comptes et du trafic de drogues, beaucoup restent sans réponse. C'est le cas de Karine Brouillard. Elle a perdu son fils, Hugo, alors âgé de 21 ans tué à Marseille, en juin 2023.
Ce dimanche 19 janvier, elle a interpellé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, invité de BFM Politique. "C'est la 22e victime de cette année-là. À ce jour, bientôt 19 mois après, je n'ai toujours aucune réponse, aucun avancement de l'enquête".
Et d'ajouter: "Comme beaucoup de familles, je suis dans l'attente. Une attente insupportable. Je sais que l'année dernière vous avez déployé beaucoup de moyens pour faire avancer les choses, maintenant nous attendons vraiment des réponses pénales." Avant de finalement demander au ministre de l'Intérieur: "Que pensez-vous faire?"
"On est submergé"
Face à cela, le ministre a exprimé sa "compassion, parce que c'est une maman qui a perdu son fils". "Je connais cette histoire, l'année 2023 a été terrible puisque c'est pratiquement 50 victimes de règlements de compte. Moi je pense qu'il faut renverser la table", a-t-il affirmé.
"On est submergé", dit-il, rappelant la nécessité de faire de la lutte contre le trafic de drogue une grande cause nationale. Il a, au passage, félicité les douanes pour les nombreuses saisies de drogues.
"J'ai proposé qu'on érige la lutte contre le narcotrafic, comme une grande cause nationale, comme on l'a fait pour le terrorisme", avant de conclure: "mais je ne promets pas la lune, il faudra des années et des années".
Hugo était décédé à l'hôpital, après avoir reçu une balle dans la tête. Son corps, enroulé dans un drap, avait été jeté devant l’hôpital Laveran, dans le nord de Marseille. Les conducteurs de la camionnette qui le transportaient ne se sont pas arrêtés. Sa mère, habitant à Valenciennes, avait été appelée par les médecins, et avait immédiatement sauté dans un train.