Municipales à Rognac: le candidat RN dénonce des "diffamations" de ses adversaires et refuse de participer au débat

Christophe Gonzalez, candidat Rassemblement national aux élections municipales anticipées de Rognac arrivé en tête lors du premier tour, dénonce le harcèlement de sa famille pendant la campagne et des diffamations. Pour cette raison, il a indiqué refuser le débat prévu avec ses adversaires sur BFM Marseille Provence ce jeudi soir.

"Pas de débat avec ceux qui harcèlent ma famille". Christophe Gonzalez, candidat Rassemblement national aux élections municipales anticipées de Rognac (Bouches-du-Rhône), a annoncé se retirer du débat organisé par BFM Marseille Provence ce jeudi soir 21 novembre avec ses adversaires politiques, à trois jours de l'appel aux urnes pour le second tour.

"Durant les campagnes électorales, certains candidats se permettent des incartades plus ou moins agressives", a-t-il expliqué ce jeudi 21 novembre dans un communiqué de presse.

En conséquence de ce retrait, le début prévu ce jeudi soir entre les candidats à 18h30 sur BFM Marseille Provence est annulé.

À l'issue du premier tour des élections, une quadrangulaire s'était dégagée entre les candidats Maël Vala-Viaux (SE), Willy Nicollet (divers droite), Sylvie Miceli-Houdais (UDI) et le candidat RN. Ce dernier était arrivé en tête dimanche 17 novembre avec 32,3% des voix.

"Certains de mes adversaires ont dépassé les limites de l’acceptable en diffamant mes parents et d’autres membres de ma famille", dénonce le candidat RN. "Aujourd’hui, mes parents sont dans un état qui m’attriste et me révolte au plus haut point."

"Je refuse de débattre avec des personnes qui s’attaquent à mes proches", ajoute Christophe Gonzalez, qui précise également n'avoir de son côté "critiqué ou agressé personne".

"Très déçu"

Cette décision de Christophe Gonzalez est regrettée par ses adversaires politiques, qui ont réagi auprès de BFM Marseille Provence. "En empêchant le débat, on empêche la confrontation", estime Maël Vala-Viaux. Ce débat était pour lui le moyen "d'enfin pouvoir échanger sur la vision de Rognac dans dix ans", juge-t-il encore. De plus, il dit regretter l'annulation de ce débat après avoir travaillé plusieurs jours avec ses colistiers et ses équipes sur ce rendez-vous.

"Je suis très déçu de ne pas avoir la possibilité d'échanger sur le fond avec Sylvie Miceli-Houdais, Christophe Gonzalez et Willy Nicollet", résume celui qui s'est placé en quatrième position à l'issue du premier tour.

De son côté, le candidat divers droite, Willy Nicollet "regrette profondément l'annulation de ce débat, qui était une occasion essentielle pour les Rognacais d'entendre les projets de chaque candidat."

Il affirme lui aussi avoir subi une campagne électorale difficile. "J’ai été moi-même victime de menaces, de calomnie, de graffitis injurieux, des méthodes qui n'ont pas leur place dans le débat démocratique", écrit-il. Des méthodes qu'il a déjà dénoncées sur Facebook. Néanmoins, il a indiqué qu'il tenait, malgré cela, à défendre ses idées face à ses adversaires.

Un échange constructif et respectueux "impossible"

"Ce débat aurait dû être l’occasion pour les rognacais d’entendre des propositions argumentées sur l’avenir de notre commune et apporter des vérités", a à son tour commenté la maire sortante de Rognac, Sylvie Miceli-Houdais.

"Malheureusement, le climat actuel, marqué par des discours populistes, des actes de positions démagogiques et des mensonges, a rendu impossible l’organisation d’un échange constructif et respectueux", estime-t-elle.

Celle qui s'est placée troisième du premier tour des élections dimanche dernier appelle tous les candidats à recentrer leurs discours et leurs comportements "dans le respect des valeurs démocratiques de notre commune".

Le second tour de l'élection municipale anticipée à Rognac aura lieu ce dimanche 24 novembre.

Francesco Carvelli et Julien Desvages, avec Juliette Moreau Alvarez