Miramas: des centaines de personnes présentes à la démolition des deux immeubles du Mercure, devenus insalubres

50 ans après leur construction, les deux barres d'immeubles ont été démolies ce dimanche, en vue de construire un quartier plus écologique et plus mixte.

L'effondrement n'a duré que quelques secondes. Un grand boom, comme un bruit de tonnerre, puis une épaisse fumée dans le ciel. À Miramas, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées ce dimanche pour assister à la démolition des deux immeubles E5 et F6 du Mercure, dans les quartiers de La Maille.

Construits en 1974, ces bâtiments symboles de l'accueil d'ouvriers lorrains en Provence étaient devenus insalubres. Raison pour laquelle, la mairie a décidé de leur démolition, dans la continuité d'un projet de renouvellement urbain entamé depuis 2015.

"Les logements étaient anciens, il y avait de l'insalubrité et des fissures. Il était important de tout refaire", selon Nora Preziosi, conseillère départementale et présidente de 13 Habitat.

Dès 7 heures du matin, l'ensemble des véhicules et des 1.700 habitants d'un périmètre de 200 mètres autour de la zone a été évacué par les près de 250 agents municipaux et les policiers mobilisés. Le but? Procéder à une démolition par foudroyage en toute sûreté.

Une vive émotion à Miramas

De quoi laisser un grand vide et provoquer une forte émotion pour les Miramasséens de ce quartier populaire. "Ça m'a fait un coup, j'en ai les larmes aux yeux, mais si le maire a fait ça, c'est pour quelque chose de plus beau, de meilleur", se rassure Nassima, qui travaille au conservatoire de musique.

“Le Mercure, c’est une philosophie, un quartier, toute une vie... Une fraternité, une solidarité. Il y a plein de choses qui se sont mises en place durant toute notre enfance", rend de son côté hommage Zohra, une ancienne habitante du quartier, désormais basée près de Bordeaux.

D'ici 2030, l'objectif est de rendre le quartier plus écologique, avec une végétalisation, mais également d'y accroître la diversité sociale et les liaisons avec le centre-ville de Miramas. Plusieurs bâtiments de trois étages maximum sont en projet, dont une partie sera disponible à la propriété privée.

Ariane Pollaert et Gabriel Joly