"Mélenchon obtient nos têtes": écarté par LFI, Hendrik Davi dénonce un "règlement de comptes politique"

L'Insoumis de 46 ans, interrogé par BFM Marseille Provence estime qu'"un règlement de comptes politique" se cache derrière sa mise à l'écart ainsi que celles d'Alexis Corbière, de Raquel Garrido, de Danielle Simonnet et de Frédéric Mathieu.

"Je n'ai eu ni message, ni mail, ni coup de fil." Hendrik Davi, député sortant de la 5e circonscription des Bouches-du-Rhône, fait part, sur BFM Marseille Provence, de sa "sidération" après sa non-reconduction par La France insoumise pour défendre les couleurs du Nouveau Front populaire aux prochaines législatives.

L'Insoumis de 46 ans estime qu'il s'agit d'une décision "totalement incompréhensible", quand LFI investit Adrien Quatennens, "condamné pour violences conjugales", et non "cinq députés qui ont eu l'outrecuidance d'avoir critiqué Jean-Luc Mélenchon". Car, selon lui, "un règlement de comptes politique" se cache bien derrière sa mise à l'écart ainsi que celles d'Alexis Corbière, de Raquel Garrido, de Danielle Simonnet et de Frédéric Mathieu.

"On s'est opposé à Jean-Luc Mélenchon sur la question d'Adrien Quatennens, sur la démocratie, ou sur la qualification du Hamas. Il obtient nos têtes à un moment où il y avait autre chose à faire que de mettre la discorde et le désordre au sein du Nouveau Front populaire", a-t-il expliqué, avant d'assurer qu'il n'y avait "aucune raison" à leur éviction.

Davi appelle Popelard à retirer sa candidature

"En interne tout le monde sait pourquoi on n'a pas été reconduits. C'est parce qu'on s'est directement opposés à Jean-Luc Mélenchon. D'autres députés sont en désaccord avec sa ligne, le disent et le font savoir, mais rares sont ceux qui s'opposent directement à lui, verbalement et publiquement, comme Raquel Garrido. On paie ça", martèle-t-il encore à notre micro.

Si selon Hendrik Davi "le risque est mesuré" que le Rassemblement national (RN) ravisse la circonscription à la gauche, il note que le candidat choisi par LFI pour le remplacer, Allan Popelard, va vivre une campagne "difficile". "Il n'aura pas le soutien des autres partis de gauche et d'une partie des militants insoumis".

"Je l'engage vraiment à retirer sa candidature, à être raisonnable et je pense que dans ce cas-là je serai candidat", a-t-il conclu.

Marie Roux et Clément Boutin