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Marseille veut améliorer la répartition des logements sociaux par arrondissements

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Alors que la ville respecte le quota imposé par la loi SRU, les logements sociaux sont concentrés dans certaines parties de la ville.

Certains arrondissements en comptent plus que d'autres. Alors que se tiennent les états généraux du logement à Marseille ces 28 et 29 novembre, la question de la répartition des logements sociaux dans la cité phocéenne est au cœur des débats.

Si Marseille respecte le quota de 20% de logements sociaux, les disparités sont fortes sur le territoire. Le 15e arrondissement, dans le nord de la cité phocéenne, en compte 45%, soit le plus haut taux à l'échelle de la ville, et qui représente à lui seul 16% du parc locatif social. A contrario, le 6e arrondissement, n'en compte que 4,62%. Une disparité que la majorité municipale aimerait gommer dans les prochaines années.

"Le premier levier, c'est l'abaissement du seuil de mixité sociale, c'est-à-dire de la taille des opérations à partir duquel il est obligatoire de construire du logement social", avance Mathilde Chaboche, adjointe au maire de Marseille, chargée de l'urbanisme, au micro de BFM Marseille Provence.

"Ce que nous demandons, c'est que ce seuil soit à 30%, c'est-à-dire que dès que l'on construit 30 logements où que ce soit dans la ville, on soit obligé de construire 30 logements sociaux", ajoute-t-elle.

Adapter la loi

La mairie compte également sur la modification du programme local de l'habitat. Si la loi SRU, qui impose notamment un quota de logements sociaux à respecter selon l'importance de la commune, est actuellement appliquée au niveau de la ville, la municipalité souhaite la mettre en place dans chaque arrondissement.

Une idée que Sylvain Souvestre, maire (LR) des 11e et 12e arrondissements de Marseille, ne souhaite pas voir appliquée. "Moi, je ne suis pas favorable à ce que ce soit appliqué arrondissement par arrondissement, mais plutôt de manière plus large", indique-t-il.

"Par exemple, dans le 12e arrondissement, on a beaucoup de noyaux villageois aujourd'hui, avec des cités comme Les Caillols ou Air Bel, mais chaque secteur a ses spécificités. Je pense qu'il faut réfléchir par secteur ou ville, en bonne intelligence".

De nombreux acteurs publics et privés sont actuellement réunis autour de la problématique du logement à Marseille, notamment autour de la question de l'habitat indigne. Actuellement, 40.000 personnes attendent toujours de se voir attribuer un logement social.

Thomas Bernabe et Sarah Boumghar