BFM Immo
Rénovation Et Travaux

Habitat indigne : Marseille va organiser des états généraux du logement

placeholder video
La Ville de Marseille va réunir les 29 et 30 novembre, l'Etat, les collectivités, les bailleurs, les promoteurs, les collectifs et associations de citoyens.

A Marseille, où habitat indigne et manque de logements sociaux constituent depuis des années une urgence sociale, la mairie de gauche a annoncé vendredi l'organisation d'états généraux du logement, fin novembre. "Pour faire face aux défis sociaux et écologiques du logement à Marseille, la Ville de Marseille a décidé de réunir les 29 et 30 novembre (...) l'Etat, les collectivités, les bailleurs, les promoteurs, les collectifs et associations de citoyens", a annoncé la mairie d'union de la gauche (Printemps marseillais) dans un communiqué.

Ils devront "permettre d'élaborer des solutions pour répondre aux urgences et faire de Marseille une ville plus juste et plus verte", a-t-elle ajouté. Dans la grande ville la plus pauvre de l'hexagone, les problèmes de logement ont été dramatiquement mis en lumière avec l'effondrement de deux immeubles vétustes et la mort de huit personnes, en 2018, puis un incendie en juillet 2021 dans une cité squattée, lors duquel trois migrants s'étaient défenestrés.

40.000 taudis

Le maire socialiste Benoît Payan avait alors lancé un SOS, appelant à la tenue de ces états généraux pour rénover une ville qui compte quelque 40.000 taudis et presque autant de demandes de logements sociaux en attente. Sans parler des copropriétés dégradées ou des immeubles squattés, ces "bidonvilles verticaux" dénoncés par les acteurs sociaux.

L'Etat a porté une attention particulière à la deuxième ville du pays avec le plan "Marseille en grand" présenté par Emmanuel Macron en septembre 2021. Celui-ci prévoit notamment d'aider à la réhabilitation des écoles et d'y mettre en place des innovations pédagogiques, ou encore d'aider à désenclaver les quartiers déshérités du nord de la ville par les transports.

Sur le volet logement, plus de 600 millions d'euros ont été annoncés sur 15 ans, pour lutter contre l'habitat indigne à travers la ville, notamment via l'Anru, l'Agence nationale pour la rénovation urbaine. Mais la déclinaison concrète de ces annonces se fait globalement encore attendre.

D.L. avec AFP