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"Une descente aux enfers": une élève harcelée de Marseille veut déménager pour être rescolarisée

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À l'approche de la rentrée scolaire, la mère d'une enfant de 10 ans, harcelée et frappée, demande un déménagement en urgence mais aucun logement n'est disponible.

Une course contre-la-montre pour trouver une solution. Depuis le début de l'été, une mère de famille se bat pour obtenir en urgence un nouveau logement social afin de mettre à l'abri sa fille de 10 ans, victime de harcèlement scolaire.

Synda a été victime en juin dernier d'une agression par plusieurs élèves dans la cour de son école du 9e arrondissement. Cette attaque faisait suite à des mois de harcèlement verbal.

Un risque d'hospitalisation

Le retentissement de cette agression est tel que la jeune fille a des pensées suicidaires, des angoisses et pourrait être hospitalisée. Hors de question pour sa mère qu'elle retourne dans cette école. Alors, elle multiplie les appels et courriers à son bailleur social pour obtenir un relogement dans un autre quartier.

"S'il faut ne pas dormir toutes les nuits, je le ferai, mais je ne laisserai pas ma fille se faire interner. C'est une descente aux enfers. Depuis le 7 juin, c'est comme si je n'avais plus vu ma fille, elle a peur de tomber sur eux", témoigne la maman au micro de BFM Marseille Provence.

Deux solutions proposées

"Pour descendre de chez moi, c'est un rituel d'une heure. Elle fait des crises d'angoisse qui vont jusqu'à des saignements de nez, des vomissements, des spasmes musculaires. Elle ne fait rien à part pleurer et dormir".

Elle a également sollicité d'autres bailleurs sociaux et deux propositions lui ont été faites. Néanmoins la famille a préféré les refuser. Le premier appartement se trouvait dans un quartier du nord de Marseille confronté au trafic de drogue, le second, ailleurs dans la ville, était trop petit pour accueillir la fratrie de trois enfants.

La mère de famille a également alerté la présidence de la République et le conseil départemental des Bouches-du-Rhône.

Le département assure faire le maximum

"La situation de la jeune Synda est connue des services du département. À ce titre, elle fait l'objet d'un accompagnement adapté par les services compétents en matière de protection de l'enfance", explique la collectivité.

"Par ailleurs, au regard de sa situation difficile, la famille est également suivie par une assistante sociale de la maison départementale des solidarités dont elle dépend. Et sa mère, accompagnée dans ses démarches de constitution de dossier de demande de logement auprès des bailleurs sociaux. Le département ne disposant d'aucun pouvoir d'attribution de logement, il accompagne la famille comme toutes celles dans la même situation et en difficulté dans sa recherche de logement", poursuit la collectivité.

Chloris Ploegaerts avec Florent Bascoul