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Marseille: un homme blessé par balle devant une école maternelle

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L'homme, dont le pronostic vital était engagé au moment de l'intervention des secours, a été pris pour cible peu avant l'heure de sortie d'école. La conseillère municipale, Samia Ghali, évoque la piste d'une dispute familiale.

Un homme a été grièvement blessé par balles devant une école maternelle de Marseille peu avant l'heure de sortie d'école ce vendredi.

Vers 16 heures, un homme d'une trentaine d'années a été pris pour cible devant une école maternelle d'un quartier populaire du 16e arrondissement, a indiqué Samia Ghali, maire de secteur, confirmant une information de La Provence.

Le pronostic vital de l'homme était engagé à l'arrivée des secours, ont précisé les marins-pompiers. Aucun enfant n'a été blessé, selon la même source et l'enquête a été confiée à la police judiciaire.

La piste d'une dispute familiale

"Lors des coups de feu, la directrice a eu un très bon réflexe en confinant à l'intérieur de la classe les enfants", a précisé une source policière consultée par l'Agence France-Presse (AFP).

"Ce serait une dispute familiale qui aurait provoqué cette fusillade", a expliqué ce samedi sur notre antenne la conseillère municipale Samia Ghali, qui a eu lieu 10 minutes avant la sortie de l'école. "Ça s'est joué à 10 minutes, imaginez si il y avait les enfants dans la rue, avec les parents, ce qu'on aurait vécu. Ça c'est très inquiétant, j'en ai des frissons dans le dos", a-t-elle ajouté.

Manque d'effectifs de police

"Même si certains pensent quo'n fait du 'Marseille-bashing', c'est parce que le 'Marseille-bashing', c'est la réalité. Parce que ce qu'on vit à Marseille, on le vit pas ailleurs", s'est insurgée l'élue, qui réclame un renfort d'effectifs de police. "Il nous manque encore des effectifs. On donne des effectifs partout alors qu'à Marseille on a retiré des effectifs qu'on a jamais remis", a-t-elle expliqué.

La deuxième adjointe à la mairie de Marseille demande à sa cheffe de file, l'écologiste Michèle Rubirola, de signer avec l'État "un contrat d'objectif sur la sécurité" prévoyant notamment un renfort des effectifs de police.

"On nous a supprimé 200 policiers nationaux. Cela fait des années que je demande des renforts. Avec deux patrouilles de police pour tous les quartiers Nord c'est impossible d'assurer la sécurité des habitants", a fustigé l'élue qui a rejoint la nouvelle majorité municipale lors des dernières élections.
Jérémy Maccaud et Fanny Rocher avec AFP