Marseille: la ville porte plainte après des tags antivax sur un centre de vaccination

Le centre situé rue Louis Astruc a été recouvert d'inscriptions blanches anti-vaccin et d'affiches lançant "un avertissement" aux soignants. La sécurité autour du centre de vaccination va être renforcée.

Un centre de vaccination marseillais victime de tags anti-vaccin. Le centre situé rue Louis-Astruc dans le 5e arrondissement de Marseille a été détérioré ce mercredi matin dès son ouverture par des inscriptions, a appris BFM Marseille auprès du syndicat Force Ouvrière.

Des inscriptions visant les médecins

Sur les vitres de la devanture, l'inscription "Médecins, infirmiers co-labo" a notamment été taguée en grand. On peut également distinguer la formule: "bientôt Nuremberg 2", en référence aux procès de hauts responsables nazis après la Seconde Guerre mondiale.

Centre de vaccination tagué à Marseille © Force Ouvrière

Sur un autre mur situé à côté du centre de vaccination, on peut aussi lire "l'histoire vous jugera" ainsi qu'un bilan prétendu du nombre de morts liés aux effets secondaires du vaccin.

Des affiches à l'adresse des professionnels de santé travaillant pour la vaccination ont également été placardées sur l'entrée du centre. Leurs auteurs ont voulu leur lancer "un avertissement" en affirmant notamment que les médecins et infirmiers seront jugés en procès pour "crime contre l'humanité".

La flèche du panneau routier indiquant le centre de vaccination a été brûlée et la porte de l'établissement fracturée, de la glu et une clef à l'intérieur de la serrure, empêchaient d'entrer.

Les tags ont été retirés vers 11h. Selon la police, ils ont été signés. Des prélèvements des tags ont été faits et une enquête est en cours.

La ville dépose plainte

Le maire de Marseille, Benoît Payan, condamne "sévèrement" les détériorations. Il annonce que la ville a déposé plainte.

"Les tags sur le centre de vaccination sont honteux, écrit-il, sur son compte Twitter. Je condamne ces détériorations et ces attaques contre les agents et les personnels de santé qui luttent tous les jours contre l'épidémie. Ils ont mon soutien indéfectible."

Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille, a rappelé son "soutien au personnel soignant mobilisé, en première ligne depuis de longs mois pour combattre l’épidémie".

La sécurité autour du centre de vaccination va être renforcée, un gardiennage va ainsi être assuré par la police municipale et nationale qui feront des rondes tous les jours.

Lola Baille avec Gauthier Hartmann