Marseille: sa fille gravement malade, une mère demande un relogement en urgence à cause de l'insalubrité

Un cri d'alerte et de désespoir. À Marseille, une mère de famille, qui craint pour la vie de sa fille atteinte d'une maladie génétique, souhaite être relogée en urgence en raison de l'insalubrité de son appartement.
Depuis la naissance, Kendra, âgée de cinq ans, est atteinte d'encéphalopathie. L'enfant développe également des problèmes respiratoires depuis plusieurs mois. Une conséquence, selon les médecins, de l'état d'insalubrité et de l'humidité du logement dans lequel la famille vit au sein de la résidence maritime dans le 15e arrondissement.
"Je veux un logement sain pour ma fille"
Malgré une ventilation permanente et des travaux, des moisissures sont présentes du sol au plafond, notamment dans la salle de bains. "Ça peut s'effondrer", déplore au micro de BFM Marseille Provence, Neila Ayadi, locataire et mère de Kendra.
Dans la chambre d'enfant mitoyenne, l'eau traverse les murs et dégrade l'état de santé de l'enfant. Une situation qui pousse ainsi la mère à demander un relogement d'urgence dans un logement social.
"Je veux un logement sain pour ma fille. Kendra a une maladie neuro, je ne sais pas combien de temps elle va vivre, mais le temps qu'elle va vivre, je veux qu'elle le vive dans un endroit sain, dans un endroit propre", appuie-t-elle.
Une place perdue dans un établissement spécialisé
Avant que son état de santé ne se dégrade, Kendra disposait d'une place dans un établissement pour enfants polyhandicapés. Une place que l'enfant a perdue en raison de ses passages fréquents en réanimation. Sur les derniers mois, la jeune fille a dû y aller à cinq reprises.
"Elle ne peut pas non plus aller avec d'autres enfants parce qu'on est obligé de lui mettre le masque, donc on essaye de l'éloigner au maximum d'autres enfants pour ne pas qu'elle attrape la moindre petite maladie", souligne Mélanie Dubois, éducatrice du centre pour enfants et adolescents polyhandicapés Decanis de Voisins.
La ville de Marseille compte, à ce jour, près de 52.000 demandeurs de logements sociaux. La mairie rappelle que chaque demande est anonymisée. Néanmoins, des situations comme celle de Kendra permettent, en principe, d'y accéder plus rapidement.