Marseille: Martine Vassal veut utiliser la reconnaissance faciale dans les transports en commun

La présidente de la métropole Marseille-Aix-Provence, Martine Vassal, a indiqué, ce mardi 4 mars, vouloir utiliser la reconnaisance faciale et l'intelligence artificielle dans les transports en commun pour garantir la sécurité des usagers.
"Je souhaiterais, et on y travaille avec monsieur le préfet, parce que je pense qu'il va falloir changer un peu la loi, avec les ministres Monsieur Tabarot et Monsieur Retailleau pour pouvoir faire aussi de la reconnaissance faciale", a-t-elle déclaré lors d'un point presse.
Sur le même modèle que dans les stades
Martine Vassal donne l'exemple des interdictions de stade délivrées qui sont vérifiées à l'aide de caméras et vise ainsi les individus "déjà condamnés pour des faits d'agressions", notamment à l'encontre de chauffeurs de bus. "Il n'y a pas de raison que ce ne soit pas la même chose dans les transports en commun", juge Martine Vassal.
La RTM a commandé des caméras de nouvelle génération qui sont techniquement capables de le faire. Cette mesure se heurte néanmoins à la législation en vigueur.
Utiliser la reconnaissance faciale, dans ces conditions, est illégal et soulève également un problème d'éthique, souligne l'association La Quadrature du Net, qui défend les libertés fondamentales dans l’environnement numérique.
"Le problème dans ces outils de surveillance, c'est qu'ils ne sont absolument pas limités aux personnes recherchées. Il s'agit par nature d'outil de surveillance de masse", dénonce Bastien Le Querrec, journaliste et membre de l'association.
Dans son plan de sécurité, la métropole veut néanmoins demander à la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) d'adapter les règles pour permettre également l'écoute sonore.