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Marseille: les riverains s'inquiètent de la présence accrue de dealers place Louise-Michel

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Une lettre a été adressée à Sabrina Agresti Roubache, secrétaire d’Etat chargée de la ville, et au préfet des Bouches-du-Rhône le 28 novembre. Elle n'a pas encore reçu de réponse.

Une situation qui se dégrade. À cheval entre les quartiers marseillais de Belsunce et Saint-Charles, la place Louise-Michel est en proie aux dealers depuis plusieurs mois. Ces derniers quadrillent le secteur, en plein jour, la vue de tous. Un quotidien de plus en plus pesant pour les riverains.

"Je dois éviter certaines rues quand il y a des querelles dedans", soupire Sihem, une riveraine, au micro de BFM Marseille Provence.

"Avec mes enfants par exemple quand on passe, on commence à connaître les odeurs. Y'en a des fortes et des moins fortes, je demande à mes filles de tracer. Même la petite qui a six ans me dit 'maman, c'est quoi cette odeur qui pue'", ajoute-t-elle.

Un gardien de 19h à 5h

La situation devient de plus en plus tendue: l’été dernier, le centre médico-psychologique de Pressensé a dû définitivement fermer ses portes après des menaces sur le personnel. Après plusieurs intrusions dans l’immeuble, l’association Habitat alternatif social a également dû prendre des mesures de sécurité.

"On a dû installer un gardien qui surveille nos locaux, qui les protège, tous les soirs de 19h à 5h du matin. Le week-end compris", détaille Cécile Suffren, directrice générale d'Habitat alternatif social.

Avant d'ajouter: "Ces frais de gardiennage, je les ai budgétisés jusqu'au mois de janvier et ensuite, on a besoin d'avoir d'autres réponses ou sinon, on se pose la question de rester réellement sur le territoire."

Une lettre envoyée à Sabrina Agresti Roubache

La présence policière a été renforcée depuis cet été mais elle ne suffit pas à résoudre l’ensemble des problèmes.

"La demande, c'est d'aller au-delà de cette présence policière, de mettre l'ensemble des pouvoirs publics autour de la table, sur le devenir des locaux aux abords de cette place, sur la propreté. Il y a aussi des demandes de réaménagement de l'espace", explique Frédérique Camillieri, préfète de police des Bouches.

Face à l’urgence, une lettre a été adressée à Sabrina Agresti Roubache, secrétaire d’Etat chargée de la ville (dont le sort n'a pas été décidé avec le remaniement) et au préfet des Bouches-du-Rhône. Envoyée le 28 novembre, elle n'a pas reçu de réponse pour le moment.

Francesco Carvelli avec Marine Langlois