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Marseille: les parents d'élèves mobilisés pour dénoncer l'insalubrité de l'école Kléber

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Alors que les parents d’élèves dénoncent l’insalubrité de l’école primaire Kléber, dans le 3e arrondissement de Marseille, depuis janvier dernier, une réunion avec les élus locaux s’est tenue ce mardi 4 mars pour exiger des changements.

Dans l’école primaire Kléber, située dans le 3e arrondissement de Marseille, les parents d’élèves sont montés au créneau mardi 4 mars pour dénoncer l'insalubrité des lieux auprès des élus locaux.

Une rencontre qui fait suite aux multiples cris d’alerte lancés depuis janvier 2025, mais dont la conclusion reste mitigée pour les parents d’élèves.

"Ça s'est très mal passé"

"Nous, on dit que la vérité, eux, ils n'ont pas accepté, donc ils étaient un peu vexés. On a dit par exemple qu'il y avait des cafards, des souris, il n'y a pas de chauffage, il n'y a pas d'eau chaude", explique à BFM Marseille Provence Falah Kar Berno, l’une des représentantes des parents d’élèves, soutenue par Djamila Gana, autre représentante.

"Ça s'est très mal passé avec Monsieur Krehmeier (maire des 2e et 3e arrondissements de Marseille, NDLR). Il m’a traitée personnellement de menteuse. Il a dit que ce n’était pas vrai, qu'il n'y avait pas tous ces problèmes à l'école", raconte-t-elle avant d'ajouter: "Monsieur Ganozzi (adjoint à la mairie de Marseille en charge du Plan écoles et du bâti scolaire, NDLR), lui, nous a rassurés. Il a dit qu'il allait faire des travaux cet été et qu'il s'engagerait. Alors, on lui fait confiance", assure-t-elle.

Des problèmes minimisés par les élus locaux

Alors que les parents d’élèves dénoncent depuis des mois une situation qu’ils jugent alarmante, se sentant "abandonnés" et "pas écoutés", le maire de secteur assure que l'école concernée "n'est pas insalubre".

"Elle rencontre des difficultés parce qu'elle vieillit. C'est une école classique qui vieillit, et qui vieillit même plutôt bien. Nous allons faire les travaux nécessaires, mais c'est loin de ce qui a pu être décrit par quelques agitateurs politiques", martèle Anthony Krehmeier.

"Il n'y a pas d'insalubrité, il n’y a pas de plafond qui s’effondre. Absolument pas, tout ça, c’est faux", rétorque à son tour Pierre-Marie Ganozzi, qui, malgré tout, assure que des actions seront menées.

"D'ici cet été, on essaiera de faire le maximum de choses. Je me suis engagé à revenir auprès des parents pour expliquer ce que nous pourrons faire en 2025. (...) À l'issue de la discussion d'aujourd'hui, nous allons voir si nous pouvons ajouter d'autres travaux dès cette année ou s’il faudra reporter à 2026."

Les députés dénoncent une réponse insuffisante

Dans un communiqué, Manuel Bompard et Sébastien Delogu, députés LFI respectivement de la 4e et de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, ont dénoncé la minimisation des "problèmes de bâti" par la mairie.

Ils estiment que les changements ne doivent "pas attendre aussi longtemps" et demandent que "les travaux les plus lourds soient réalisés dans des délais raisonnables".

"Les élèves de l'école Kléber ont le droit d'étudier dans des conditions décentes, comme tous les autres élèves de Marseille", insiste leur communiqué.

De son côté, Djamila Gana assure qu'elle suivra de près les travaux de rénovation. La déléguée des parents d'élèves a déjà contacté le cabinet d’Emmanuel Macron pour faire avancer le dossier et se dit prête à aller jusqu'à Matignon si la situation n'évolue pas rapidement.

Manon Legrand avec Alexandre Simoes