Marseille: le Printemps marseillais accuse "la droite battue" de "bloquer" la ville

Le maire de Marseille Benoit Payan, élu sur la liste d'union des gauches le Printemps marseillais. - CLEMENT MAHOUDEAU © 2019 AFP
"La droite marseillaise veut la chute de Marseille." Dans un communiqué virulent, le Printemps marseillais, coalition de partis de gauche derrière le maire Benoît Payan, s'en est pris à l'opposition de droite, l'accusant de "blocage", à la sortie du Conseil de la ville qui se tenait ce vendredi matin.
"En attaquant l’aide aux commerçants, en bloquant le financement de la lutte contre la pollution des bateaux à Marseille, la droite joue le blocage de la ville contre l’intérêt des Marseillais•es", dénonce le communiqué.
650.000 euros d'aide contestés par la région
La mairie de Marseille avait annoncé dès juillet un dispositif d'aide aux commerces pillés et dégradés lors des émeutes qui ont suivi la mort de Nahel à Nanterre. Dispositif contre lequel le président de la région PACA, Renaud Muselier (Renaissance), a introduit ce vendredi une requête devant le tribunal administratif de Marseille, affirmant qu'il ne relevait pas des compétences de la ville.
"C’est 650.000 euros d’aides qui ont été débloqués dans l’urgence pour réparer des vitrines, permettre à des commerces de tenir alors que certains avaient tout perdu", défend le communiqué du printemps marseillais.
La coalition de gauche reproche aussi à la droite de bloquer "10 millions d’euros qui doivent financer l’électrification des quais, la lutte contre la pollution, et la nécessaire transformation du port qui sont bloqués".
"Les Marseillaises et les Marseillais ont exprimé un choix en 2020, trois ans après ils doivent être entendus et respectés, poursuit le Printemps marseillais. Si la droite battue souhaite s’exprimer, qu’elle le fasse en s’investissant pour la ville."
Sur X (ancien Twitter), le Printemps marseillais a également reproché à la droite et à l'extrême droite d'avoir "voté de concert contre la subvention" à SOS Méditerranée présentée lors du Conseil.