Marseille: le préfet de police va fermer les épiceries de nuit "où des troubles ont été constatés"

Le préfet de police a expliqué ce jeudi 12 décembre sur BFM Marseille Provence vouloir interdire l'ouverture de nuit des établissements aux abords desquels des troubles ont été signalés.

"Le sujet, c'est les troubles à l'ordre public aux abords d'un certain nombre de ces établissements." Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Édouard Colliex, a réitéré ce jeudi 12 décembre son intention d'interdire l'ouverture de certaines épiceries la nuit.

Sur le plateau de BFM Marseille Provence, le préfet de police explique que ces établissements sont parfois source de "nuisances", avec des "rassemblements de scooters bruyants", des "tapages nocturnes", voire des "délits beaucoup plus grave".

"Tous les jours, on reçoit des courriers, tous les jours, on reçoit des plaintes d'élus, de riverains, qui se plaignent de cela", explique Pierre-Édouard Colliex.

Une liste des établissements concernés

Concrètement, les services de l'État vont "répertorier de manière extrêmement précise" la liste des épiceries aux abords desquelles des incidents ont été signalés. Le préfet de police prendra ensuite un arrêté pour interdire l'ouverture de nuit de ces établissements.

Ces derniers se trouvent pour la plupart dans des quartiers qui ne disposent pas de beaucoup de commerces, mais Pierre-Édouard Colliex assure que ces fermetures nocturnes ne pénaliseront pas les habitants.

"Les habitants de ces quartiers veulent de la sécurité, du calme, ils veulent pouvoir avoir une vie normale et paisible. Ce n'est pas en ayant besoin d'acheter deux Capri-Sun et trois paquets de Lu que l'on donne des droits à ces habitants. Ce qu'ils veulent, c'est du calme, et qu'on respecte la tranquillité publique", déclare-t-il.

Le préfet de police souligne par ailleurs que le but de cette mesure n'est pas "une interdiction générale de toutes les épiceries de nuit, partout" mais de "cibler, sur des périmètres, où on a eu des plaintes, où on a eu des troubles".

Pierre-Édouard Colliex n'a toutefois pas dévoilé de calendrier quant à l'application de cette mesure.

Laurène Rocheteau