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Marseille: le maire des 11e et 12e arrondissements alerte sur le mauvais état de la mairie

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Sylvain Souvestre, le maire des 11e et 12e arrondissements de Marseille, dénonce une mairie de secteur en mauvais état et surtout une situation qui ne cesse de s'empirer. Il réclame la construction d'un autre bâtiment.

L'eau ruisselle le long des faux-plafonds et infiltre les murs qui se fissurent. Plusieurs carreaux cassés recouvrent le sol de la mairie des 11e et 12e arrondissements de Marseille. Au fil des années, aucune pièce n'est épargnée par l'usure.

"Quand il pleut, il y a de l'eau qui coule à l'intérieur de la mairie donc on ne peut pas accueillir décemment les habitants ou encore les mariés," raconte à BFM Marseille Provence Sylvain Souvestre, maire LR de secteur.

Une passoire thermique en hiver

Dans les années 1960, cet immeuble accueillait l'ancienne école de type Geep. Aujourd'hui, peu de choses semblent avoir changé dans ce bâtiment du boulevard Boulaya d'Arnaud qui paraît avoir fait son temps.

Les structures métalliques préfabriquées qui soutiennent l'édifice basculent et entraînent un déséquilibre empêchant la fermeture de certaines fenêtres et portes. Des dysfonctionnements qui transforment cet immeuble en une passoire thermique. " En hiver, à l'intérieur, les agents portent des pulls et des vestes, c'est inacceptable," fustige-t-il.

Alors, malgré quelques zones colmatées, les 70 agents craignent un effondrement du bâtiment.

"Prendre les mesures qui s'imposent"

Depuis quatre ans, le maire de secteur, Sylvain Souvestre, dénonce ces conditions de travail. Il réclame la construction d'un autre bâtiment. "C'est sur un terrain juste à côté qui ne coûterait presque pas d'argent public à la ville de Marseille. Sur un bail à construction, un porteur de projet peut construire à ses frais, tout en récupérant ce terrain et en faisant des constructions," explique-t-il au micro de BFM Marseille Provence.

Fin août, Sylvain Souvestre avait une nouvelle fois contacté Benoît Payan en envoyant 23 photos pour le convaincre de "prendre les mesures qui s'imposent. 62 agents travaillent dans ce bâtiment, huit sont obligés dans des constructions modulaires. Doit-on attendre un drame pour agir ?" argumentait-t-il dans un entretien publié par la Provence.

Il regrette également "le manque d'échanges, l'absence de réponses de la mairie depuis quatre ans tant d'un point de vue politique qu'administratif. Aujourd'hui, rien n'est engagé."

Pas de risques structurels

La mairie centrale est la seule gestionnaire de l'établissement. C'est à elle que revient la décision d'engager de potentiels travaux. Contactée, elle se veut rassurante sur l'état global du bâtiment et affirme aussi qu'un projet est bien à l'étude.

"Les experts de la ville de Marseille n'ont pas constaté de risques structurels. L'implantation d'un nouveau bâtiment est par ailleurs à l'étude dans le cadre du plan pluriannuel d'investissement", précise-t-elle.

Julie Benmoussa et Justine Cazaux